Dans quelle mesure le travail de l'écrivain est-il utile et même indispensable pour lui-même comme pour la société ?
Publié le 08/05/2011
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Le travail de l'écrivain, que l'on pourrait définir par le texte, a souvent eu un rôle pédagogique visant à faire évoluer la société et ses moeurs. Au fil du temps, les textes ont évoluer de différentes manières pour arriver à des écrits ayant pour seul but de divertir les lecteurs ou l'auteur lui-même. On peut se demander si le texte est-il utile à lui même et à la société ou encore si le texte est-il toujours utile. Qu'apporte un texte à un auteur et à son lecteur ? Tout d'abord nous regarderons en quoi le texte est un travail nécessaire pour l'écrivain et pour la société, puis nous verrons que le travail de l'écrivain peut être "sans fruits", enfin nous analyserons le pouvoir d'action de la littérature en général.
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être propice à l'évolution de la Pensée lorsqu'elle prend un rôle dénonciateur comme les pièces de Molière, véritable
ou encore Voltaire qui développe le conte philosophique avec "Candide" et "Zadig".
En fait, lorsque l'écrivaintransmet ses idées, ses sentiments,ses combats dans ses textes, il estclairement utile à l'évolution desmoeurs et de la pensée.D'ailleurs, la littérature peut avoir unrôle majeur et servir un messageimportant aux yeux du Monde.
Eneffet, les auteurs “engagés”, quicritiquent la société et la politique,aident le lecteur à prendre conscience des problèmes qui existent.
C'est lecas D'Aubigné, engagé dans les combats de son époque, cherchant ainsi àdiscréditer les vanités de la cour royale et la religion catholique dans la"Confession du Sieur de Sacy" et "Les aventures du baron de Faeneste".
Oùencore Victor Hugo dans “Le dernier jour d'un condamné” qui constitue unréquisitoire politique pour l'abolition de la peine de mort et qui a certainementaidé à supprimer cette injustice même s'il a fallu encore beaucoup de temps.Si bien que, pour Hugo, la mission de l'art est bien de "réveiller le peuple",c'est à dire de le sortir de la torpeur où le maintiennent le mensonge, lapropagande, le peur, la lâcheté, la compromission, la facilité ou l'art officiel.Pour lui, la poésie doit éduquer, éveiller les consciences.
Et d'autres exemplescomme les poètes de la "négritude", tels Senghor ou Césaire, qui ont fait entendre le cri de révolte du peuple noir bafoué, nié, réduit naguère à l'esclavage où à des formes tout aussiinhumaines d'asservissement, montre bien que la littérature est indispensable à l'homme et à la société qui l'entoure.
Cependant, certaines œuvres n'ont pas de but précis hormis la distraction du lecteur.
En effet, les romans policiers,comme "Les dix petits nègres" d'Agatha Christie ou "Le mystère de la chambre jaune" de Gaston Leroux, dont le seulélément perturbant pour le lecteur est la résolution de l'énigme ou du meurtre présent dans le livre, où encore, lesécrivains d'œuvres fantastiques, comme Tolkien ou Stephen King, qui transportent les lecteurs dans un monde irréelet permettent de s'évader de la réalité, n'ont d'autres but que de détente et de libre cour à l'imagination.
Même sil'on peut toutefois considérer que la détente en soi est une utilité, ses oeuvres n'ont pas de remise en cause ou demorale et ne cherchent qu'a développer l' imaginaire et de faire ressentir des émotions au lecteur.Par ailleurs, certains écrivains ont refuser d'utiliser l'écriture, le mouvement poétique du parnasse en est le meilleurexemple.
Pour les Parnassiens l'art n'a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté.
C'est la théorie de« l'art pour l'art » de Théophile Gautier qui pensait que l'art doit être gratuit, selon lui : "Il n'y a de vraiment beauque ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin et ceux del'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature." Ce mouvement réhabilite aussi le travailacharné et minutieux de l'artiste et il utilise souvent la métaphore de la sculpture pour indiquer la résistance de la «matière poétique ».
Il fut accompagné par quelques grands poètes, qui l'ont côtoyé à des titres divers, sans êtreréductibles à ses thèses, comme Baudelaire, Verlaine ou encore Mallarmé.
Le parnasse montre que l'écriture n'a pasbesoin d'être utile et peut être effectué sans "état d'âme" avec aucun but précis.De plus, certains auteurs comme Chateaubriand, Baudelaire, Rimbaud ou Lautréamont se sentaient "incompris" etutilisaient la littérature de manière solitaire, sans sentiments ou messages particulier en rédigeant des textes d'unelecture difficile.
En outre, l'écrivain a souvent été dans l'impossibilité de s'exprimer dans la mesure où la censure atoujours été la pour éviter aux auteurs de proposer leurs pensées et idées sur la société.
On peut le relever avec les"autodafé" qui ont parsemés les siècles, comme ceux de l'inquisition espagnole ou encore du régime nazi détruisantpar le feu les ouvrages dissidents ou dont les auteurs étaient juifs.
Non seulement, la censure c'est imposé sousd'autres formes, comme l'exil de Marot ou la cabale contre Molière à cause de "Tartuffe".
En fait, on peut observer que la littérature a un pouvoir conséquent sur la société et que ce "pouvoir" s'exprime dedifférentes manières.
Dans un article intitulé "Qu'est-ce que la littérature ?", Sartre expose ses idées, qui vaudrontpour toute son œuvre à venir.
Selon lui, "La parole est action", l'écriture est une arme que tout écrivain estresponsable d'utiliser ou non, ainsi l'écrivain est engagé dès lors qu'il choisit la critique d'un système en place ounon.
Un auteur écrit toujours pour les autres, jamais pour soi, il écrit pour son temps, placé devant des problèmeshistoriques et politiques à résoudre.
Donc l'écrivain est responsable de ce qu'il écrit envers la société, il est ensituation dans son époque et chaque parole a des retentissements.Mais l'on peut se demander si, "tout simplement", ce ne serait pas parce que le texte nous touche, qu'il noustransmet des émotions, par sa forme, ses images, qu'il a un impact sur nous.
La littérature est un vecteur del'émotion traduisant un certaine "universalité".
Il nous transmet une émotion esthétique, une communion humaine etpeut soulever en nous, divers sentiments comme l'enthousiasme, l'indignation ou même la catharsis.
Le pouvoirémotionnel du travail de l'écrivain ainsi que l'universalité du message comme dans "le petit Prince" de Saint Exupéryest indispensable à la société et aux hommes.
En conclusion, nous pouvons voir que le travail de l'écrivain est essentiel pour lui-même, pour la société et pour lelecteur.
Que ce soit les pensées philosophiques de Socrate, les critiques du régime de Victor Hugo, les intriguesd'Agatha Christie ou encore les écrits existentialiste de Sartre, ces oeuvres ont toutes un intérêt particulier etparticipent, à différents niveaux, à l'évolution de la Pensée, de la civilisation et des sentiments humains.
Lalittérature amène une certaine libération, par l'écriture, à l'écrivain et au monde qui l'entoure.
On peut se.
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