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Dans quelle mesure le regard que les personnages de ces textes portent sur le monde revele-t-il leur etat d'äme ?

Publié le 12/09/2018

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La Chartreuse de Parme raconte l’itineraire d’un jeune aristocrate italien, Fabrice Del Dongo. Victime d 'une vengeance, le persormage est emprisonne dans la citadelle de Parme. Le gouvemeurde cetteforteresse est le general Fabio Conti, que Fabrice avait croise avec sa fille Clelia sept annees plus tot. Fabrice vient de revoir la jeune fille.

Gustave Flaubert, Madame ßovary, partie II, chapitre vi, 1857
Emma a epouse Charles Bovary, un officier de sante. Elle mene une vie plate et mediocre, bien differente du bonheur que lui faisaient imaginer ses lectures romanesques au couvent oü eile a fait ses etudes. Elle sombre peu ä peu dans Vennui et la melancolie.
mile Zola, L'Assommoir, chapitre 1,1876
Gervaise Macquart, une jeune provinciale, a suivi Lantier, son amant, ä Paris. Vers cinq heures du matin, tandis que ses deux enfants dorment paisiblement, Gervaise, accoudee ä la fenetre de sa chambre d yhötel, s ’inquiete de Vabsence de Lantier qui n ’est pas rentre de la nuit.

1. STENDHAL, La Chartreuse de Parme, partie n, chapitre xvm, 1839.

 

2. G. FLAUBERT, Madame Bovary, partie n, chapitre vi, 1857.

 

3. E. ZOLA, L'Assommoir, chapitre i, 1876.

 

4. M. PROUST,A l'ombre des jeunesfilles enfleurs, « Noms de pays : le pays », 1919.

« crépuscule rouge orangé desc;inait parfaitement les contours du mont Viso et des autres pics des Alpes qui remontent de Nice vers le Mont-Cenis et Turin ; sans songer autrement à son malheur, Fabrice fut ému et ravi par ce spectacle sublime.« C'est donc dans ce monde ravissant que vit 20 Clélia Conti ! avec son âme pensive et sérieuse, elle doit jou ir de cette vue plus qu'un autre ; on est ici comme dans des montagnes solitaires à cent lieues de Parme.

» Ce ne fut qu'après avoir passé plus de deux.

heures à la fenêtre, admirant cet horizon qui parlait à son âme, et sou­ vent aussi arrêtant sa vue sur le joli palais du gouverneur que Fabrice 2s s'écria tout à coup:« Mais ceci est-il une prison ? est-ce là ce que j'ai tant redouté ? » Au lieu d'apercevo ir à chaque pas des désagréments et des motifs d'aigreur, notre héros se laissa it charmer par les douceurs de la prison.

1.

Ga rdiens de la prison .

Texte 2 Gustave Raubert.

Madame Sovary.

partie u.

chapitre VI.

1857 Emma a épousé Charles Bovary, un offi cier de santé.

Elle mène une vie plate et médiocre, bien differente du bonheur que lui fa isa ient imaginer ses lectures romanesques au couvent où elle a fa it ses études.

Elle sombre peu à peu dans l 'ennui et la mélancolie.

Un soir que la fenêtre était ouverte, et que, assise au bord, elle venait de regarder Lestiboudois, le bedeau', qui taillait le buis, elle entendit tout à coup sonner l' Angelus2• On était au commencement d'avril, quand les primevères sont s écloses; un vent tiède se roule sur les plates-bandes labourées, et les jardins, comme des femmes, semblent faire leur toilette pour les fêtes de l'été.

Par les barreaux.

de la tonnelle et au-delà tout alentour, on voyait la rivière dans la prairie, où elle dessinait sur l'herbe des sinuosités vagabondes.

La vapeur du soir passait entre les peupliers to sans feuilles, estompant leurs contours d'une teinte violette, plus pâle et plus transparente qu'une gaze subtile arrêtée sur leurs branchages.

Au loin, des bestiaux.

marchaient ; on n'entendait ni leurs pas, ni leurs mugissements ; et la cloche, sonnant toujours, continuait dans les airs sa lamentation pacifique.

ts À ce tintement répété, la pensée de la jeune femme s'égarait dans ses vieux.

souven irs de jeunesse et de pension.

Elle se rappela les grands chandeliers, qui dépassaient sur l'autel les vases pleins de fleurs et le. »

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