Dans quelle mesure César Birotteau, de Balzac, est-il un roman réaliste ?

« d'autres romans. Ordonnancement (élaboration du plan)Sur votre brouillon, le plan apparaît sous la forme de phrases incrémentées qui condensent les idées qui seront développées (les exemples n'apparaissent que sous uneforme condensée).

Il faudra aussi élaborer les phrases de transition entre les développements. Vous rédigerez aussi la conclusion, puis l'introduction. Plan détaillé (exemple)[Les numéros et indices ne figureront pas sur la copie rendue] A- Thèse.Le roman César Birotteau semble bien être un roman réaliste, par son cadre référentiel, par son intrique, par le personnage principal (voire les autres). A1- Le cadre référentiel est éminemment réaliste.

Les lieux mentionnés existaient et les lecteurs contemporains pouvaient les fréquenter (place Vendôme, égliseSaint-Roch,...).

Les dates et les événements historiques sont présents à l'esprit des contemporains et attestés par l'histoire (insurrection de Vendémiaire,...).

Certainspersonnages ont existé et appartiennent à l'histoire (Vauquelin, La Billardière).

Ainsi Balzac semble-t-il faire oeuvre d'historien. A2- Le vrai légitime le vraisemblable.

Ainsi, l'intrigue, qui est surtout celle d'une faillite, paraît-elle d'autant plus réaliste qu'elle suit le déroulement normal de ce typede procédure (aspect didactique du roman).

Et quoi de moins idéaliste que ces préoccupations d'argent qui parcourent tout le roman (l'argent gagné, l'argent espéré,l'argent perdu et les dettes,...). A3- L'ambiguïté de César Birotteau le rend plus réaliste qu'un personnage univoque comme il s'en présente dans bien des oeuvres romantiques (étude brève dupersonnage, et de ses contradictions).

Les frères Keller qui se partagent les rôles semblent très réels. B- Antithèse.Cependant, les éléments relevant de l'esthétique romantique sont très présents, qu'il s'agisse des oppositions entre personnages presque manichéennes, d'une certainedémesure (dans les descriptions surtout), et d'une tendance au "mélodrame". B1- Les personnages d'arrière-plan s'opposent parfois selon un manichéisme réducteur (cf.

Hugo) : Du Tillet / Popinot ; Pillerault / Molineux.

Et les gens de financesont souvent caricaturaux (Gobseck, Nucingen, ...). B2- La démesure des descriptions gêne le lecteur moderne (l'appartement pour le bal) : les outrances du lyrisme romantique s'incarnent dans les descriptions profuses.Même le prospectus de la pâte des sultanes s'étendra dans celui de l'huile céphalique. B3- La tendance au "mélodrame", avec d'innocentes victimes vertueuses confrontées à la noirceur du mal découle du manichéisme des personnages d'arrière-plan, etcertaines scènes relèvent du "pathos". C- Synthèse.Ce roman est un exemple du réalisme balzacien, fondé sur la puissance de l'imagination plus que sur la documentation, sur une volonté d'édification qui expliquel'omniprésence du narrateur, voire sur un projet qu'expliquera l'Avant-propos de la Comédie Humaine en 1842. C1- Le réalisme tient à l'intrication entre imagination créatrice et expérience.

Balzac a eu l'expérience de la faillite, mais il règle aussi ses comptes avec les banquierset créanciers : il les représente comme une grande partie du public veut se les représenter.

Un autre exemple de l'intrication entre imagination créatrice et réalité estcelui du premier prospectus (qui "fait vrai", au point d'avoir été étudié en cours de marketing à côté de véritables prospectus !).

A partir de l'observation et del'expérience, l'imagination créatrice produit du "plus vrai que nature" (cf Maupassant, Préface de "Pierre et Jean"). C2- C'est pourquoi le narrateur est omniprésent.

(rôles, fonctions du narrateur).

Il assure la cohésion du roman (en interne, comme en externe). C3- Examen du roman à la lumière de l'avant-propos de la comédie humaine. La conclusionLa conclusion comprend habituellement deux parties : un bilan et une ouverture. Le bilanIl reprend les principales articulations du raisonnement (les transitions peuvent être réutilisées avec profit) et répond clairement à la question posée par le sujet. Un avis personnel peut être formulé à ce stade, s'il y lieu, et si le sujet s'y prête (il n'est pas sûr que ce soit le cas ici). L'ouvertureLa question posée par le sujet étant résolue, l'on peut montrer son rapport avec une (ou plusieurs) questions inclusives. Par exemple, celle du réalisme dans les représentations artistiques dans son rapport à la création (mimésis versus poïésis), débat ancien. Pour cette dissertation, il semble plus judicieux d'esquisser ce que la postérité du Balzac a épuré dans l'approfondissement de l'exactitude : suppression du narrateuromniprésent, importance de la documentation, ... L'introductionL'introduction se rédige plus commodément après l'élaboration du plan détaillé, car elle doit présenter la dissertation.

Dans le cas contraire, le candidat s'expose àrédiger une déclaration d'intention, qu'il ne suivra pas nécessairement (d'où un risque d'incohérence qui lui sera reproché, durement). L'introduction d'une dissertation (voire d'un article) comporte en général les phases suivantes : 1.la phrase d'attaque ou captation benevolentiae : il s'agit d'attirer l'attention bienveillante du lecteur.2.L'introduction au sujet.3.Le libellé du sujet proprement dit (et le plus exact possible).4.Une analyse du sujet (brève), donnant lieu à une problématique.5.L'annonce du plan (de la méthode de résolution de la problématique).. »