Dans leur correspondance, Flaubert et George Sand ont discuté sur le roman. Flaubert affirmait que le roman devait être rigoureusement objectif et impersonnel, que rien ne devait y trahir les opinions et sentiments de l'auteur. George Sand répliquait qu'un pareil roman lui paraissait froid et vain et qu'elle ne pouvait écrire que ce qu'elle sentait. Que préférez-vous du roman d'observation objective ou du roman plus ou moins romanesque ou l'auteur veut nous suggérer ses propres émotion
Publié le 14/03/2011
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Le développement doit comprendre deux parties : 1° une définition du roman objectif qu'il sera préférable de donner d'après l'idée que s'en est faite Flaubert; une définition du roman romanesque et sentimental; 2° votre choix avec ses raisons.
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- La Bruyère écrit dans la Préface des Caractères : « Je rends au public ce qu'il m'a prêté; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage. » En concluriez-vous que l'ouvrage de La Bruyère est un livre d'observation rigoureusement impersonnel et que rien n'y trahit le caractère de l'auteur ?
- « L'art n'est pas fait pour peindre les exceptions » écrit Gustave Flaubert dans une lettre à George Sand du 5 décembre 1866. En vous appuyant sur votre lecture des oeuvres au programme, vous commenterez et discuterez cette affirmation de l'auteur de Madame Bovary.
- Quel est, parmi les grands romanciers du XIXe siècle (Balzac, Mérimée, George Sand, Flaubert, Daudet, etc.), celui que vous préférez ? Vous donnerez les raisons de votre préférence.
- « J'éprouve une répulsion invincible à mettre sur le papier quelque chose de mon coeur... », écrivait Flaubert. George Sand réplique : « Ne rien mettre de son Coeur dans ce qu'on écrit? Je ne comprends pas du tout, oh! mais pas du tout. Moi, il nie semble qu'on ne peut pas y mettre autre chose.» Montrez l'importance du problème littéraire posé par ces quelques lignes, et discutez les deux opinions à l'aide d'exemples empruntés aux grands écrivains.
- George Sand a écrit, en 1860, un roman : Jean de la Roche, où l'héroïne, bien quelle l'aime secrètement, ne consent à épouser Jean de la Roche que lorsqu'elle le voit guéri d'un romantisme inquiet et fiévreux, lorsque sa passion exaltée est devenue un amour profond et sûr. Vous montrerez, à votre choix, soit comment un pareil roman symbolise l'évolution de George Sand, soit comment il reflète toute une évolution de la littérature et de l'opinion entre 1830 et 1860.