Dans les Caves du Vatican (1914), André Gide écrit : « Il y a le roman et il y a l'histoire. D'avisés critiques ont considéré le roman comme de l'histoire qui aurait pu être, l'histoire comme un roman qui avait eu lieu. Il faut bien reconnaître en effet que l'art du romancier souvent emporte la créances, comme l'événement parfois la défie... » Vous apprécierez ce jugement en vous appuyant sur des exemples précis empruntés à vos lectures personnelles.
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
• On se gardera de multiplier les exemples d'événements historiques — surtout anecdotiques — qui se caractérisent par leur aspect invraisemblable, paradoxal, romanesque...
• En revanche, on cherchera à savoir par quels moyens le romancier parvient à donner une impression de réalité — non point intemporelle — mais historiquement située et reconnaissable.
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- En 1865, dans la préface à son roman Une vieille maîtresse, Barbey d'Aurevilly écrit : « La moralité de l'artiste est dans la force et dans la vérité de sa peinture. En peignant la réalité, en lui infiltrant, en lui insufflant la vie, il a été assez moral : il a été vrai. Vérité ne peut jamais être péché ou crime ». En appuyant votre argumentation sur des exemples précis empruntés notamment à la littérature, vous analyserez et apprécierez ce point de vue. ?
- Un critique dit que « ni le roman ni le théâtre ne nous présentent des individus simplement forts ou heureux » mais que l'art du romancier ou du dramaturge se complaît « à la représentation de personnages plus ou moins visiblement marqués de caractères morbides ». Si cette constatation vous paraît exacte, s'il vous semble bien vrai que nos écrivains ne représentent pas « l'être totalement sain », pensez-vous qu'ils aient tort ou raison d'adopter une telle conduite ? Ne manquez pas de v
- Évoquant le romancier qui par son art soumet l'esprit et l'imagination de son lecteur, Marcel Proust écrivait : « Par lui nous sommes le véritable Protée qui revêt successivement toutes les formes de la vie. A les échanger ainsi les unes contre les autres, nous sentons que pour notre être, devenu si agile et si fort, elles ne sont qu'un jeu, un masque lamentable ou plaisant, mais qui n'a rien de bien réel. Notre infortune ou notre fortune cesse pour un instant de nous tyranniser, nous
- Au début de son livre l'Amour et l'Occident, M. Denis de Rougemont écrit : « L'amour heureux n'a pas d'histoire. Il n'est de roman que de l'amour mortel, c'est-à-dire de l'amour menacé et condamné par la vie même. » En vous appuyant sur des exemples précis, choisis parmi les différents romans que vous avez pu lire ou étudier, vous commenterez et apprécierez ce propos.
- Dans son roman intitulé Les Faux-Monnayeurs, André Gide fait dire à l'un de ses personnages : «Les romanciers, par fa description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu'ils ne la servent» et ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît». Vous commenterez ce jugement à partir d'exemples précis empruntés aux romans que vous connaissez, à celui inscrit à votre programme en particulier.