Dans l'épilogue du second recueil, La Fontaine qualifie sa Muse d'« innocente » ( « Pendant le doux emploi de ma Muse innocente » ), l'opposant à la Muse guerrière qu'il évoque ensuite. Cet adjectif vous semble-t-il bien définir l'inspiration de La Fontaine dans les fables au programme?
Publié le 28/06/2012
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Dans l'épilogue du second recueil, La Fontaine qualifie sa Muse d'« innocente « ( « Pendant le doux emploi de ma Muse innocente « ), l'opposant à la Muse guerrière qu'il évoque ensuite. Cet adjectif vous semble-t-il bien définir l'inspiration de La Fontaine dans les fables au programme?
«
de Louis XIV, s'il emploie la métaphore ambiguë du> (elle sous-entend la violence), c'est qu'il répugne lui-même à ces sujets guerriers.
La guerre, à ses yeux, est trop génératrice de
mort : la vision finale de La Mort et le Mourant (VIII, 1) est révoltante ( >).
D'ailleurs un certain nombre de fables réclament la
paix qui
« jilit nos .muhaits et non point nos soupirs " (VII, 18), car elle permet aux hommes de s'adonner aux beaux-arts.
Par le truchement du paysan du Danube (Xl, 7), il va même jusqu'à
condamner et démythifier la politique de conquête.
Cette Muse est aussi soucieuse de justice :certes, les Fables montrent souvent que la loi du plus
fort régit la société (ex.
: Les Animaux malades de la peste où l'Âne, le plus innocent, est pourtant
désigné comme coupable), mais se contentent-elles de dire qu'il en est ainsi sans que personne
ne puisse jamais y changer quelque chose
ry On a souvent parlé de résignation chez La Fontaine :
ne peut-on voir dans la façon dont
il décrit cette >, nous apitoie sur la victime, une
tentative pour rétablir la justice, du moins dans l'esprit du lecteur, si ce n'est dans les faits? Dire
l'injustice, n'est-ce pas déjà plaider pour plus de justice 1
Sa Muse répond bien également au deuxième sens, car elle semble éprise de pureté.
L'adjectif
pur revient plusieurs fois dans les Fables pour qualifier l'eau(« aux bords d'une onde pure>>), la
nature et ses habitants(.
»
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