Dans le père goriot le narrateur présente l’intrigue en disant « all is true » dans quelle mesure cette affirmation peut-elle s’appliquer au roman réaliste ?
Publié le 05/09/2018
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Cependant, parfois déformer la réalité peut avoir pour but d’exprimer la mise en évidence d’une vérité. Amplifier certains faits permet d’en dénoncer la vérité qui s’en dégage c’est pour atteindre le lecteur, le marquer et faire en sorte qu’il se rende compte de la réalité même si celle-ci est déformé. Par exemple dans Germinale de Zola la déformation de la vérité à l’aide d’hyperboles, qui est l’exagération de l’expression d’une idée, est volontaire pour dénoncer les mauvaises conditions de travails des mineurs : « Les femmes avaient paru, près d’unmillier de femmes, […] », « Et les hommes déboulèrent ensuite, deux milles furieux, […] » cet extrait du texte montre la masse de mineurs et de femmes de mineurs mécontents de leur conditions bien qu’ils n’étaient pas forcément en si grand nombre, « tandis que les vieilles affreuse, hurlaient si fort, que les cordes de leur cous décharner semblaient se rompre. », « […] femelles lasses enfanter des meurt-de faim » dans celui-ci la mention de « cous décharner » et dans l’autre celle « des meurt-de-faim » montre qu’ils ne pouvaient pas se nourrir à leur faim et l’évocation de la puissance de leurs hurlements « hurlaient si fort » et ce « lasses » renforce encore plus l’idée de colère et de lassitude qui se dégage du texte.
On peut donc en conclure que la fonction première du roman réaliste est bien de relater la vérité, cependant certains facteurs empêchent que cette vérité soit complète et donc totalement honnête, mais le fait qu’une vérité ne soit pas réelle ne veut pas pour autant dire qu’elle est fausse mais vraisemblable, possible, comme c’est le cas dans certains roman réaliste.
On peut alors se demander en quoi consiste vraiment la vérité et le mensonge et dans quel but on peut dire la vérité ou ne pas la dire ce qui peut être une forme de mensonge.
«
on peut constater que dans le réalisme on utilise un cadre spatiotemporelle qui existe.
Le roman réaliste ne cherche pas à sublimer le réel, le rendre beau pour
éviter de choquer le lecteur.
Il lui décrit la scène telle qu’elle est sans pour autant l’embellir par exemple
dans « l’enfant » de Maupassant, l’histoire d’un homme qui a eu une liaison hors-mariage, donnant
naissance à un enfant illégitime, mais la maitresse de celui -ci meurt pendant l’accouchement.
Dans ce texte
on décrit la chambre de la mourante : « […] partout à terre trainaient des seaux pleins de glace et des
linges pleins de sang », ainsi que l’état de la futur mère qui : « agonisait » « saignait, blessée à mort par
cette naissance » par conséquent le lecteur peut facilement s’imaginer la scène et l’horreur qu’elle
représente.
Le roman réaliste se base parfois sur des évènements réels qui ont vraiment existé ou de notre quotidien
pour que le lecteur puisse s’imaginer la scène et soit convaincue de la réalité des faits.
Par exemple dans la
préface d’ « un fils » et autres contes on nous dit que les parents de Maupassant ne s’entendaient guère et
se sont séparés, sa femme l’a quitté pour diverses raisons et est partie avec ses deux enfants, il a ensuite
eu une femme Joséphine Litzelmann dont il n’a pas reconnu les trois enfants par respect des préjugés
sociaux ainsi que des exigences de sa mère.
Il s’est donc inspiré de ses propres mésaventures pour créer
les
nouvelles qui sont présentes dans le recueil « un fils » et autres contes et dans d’autre roman qu’il a écrit.
Autre exemple « Madame Bovary » de Gustave Flaubert l’histoire d’Emma, épouse du médecin Charles
Bovary.
Rodolphe devient son amant; elle espérait partir avec lui et il se dérobe.
Elle entraine Charles au
théâtre de Rouen où elle retrouve Léon.
Elle entame alors une liaison hystérique avec lui, s'endettant,
repoussant son mari, délaissant son enfant, bientôt couverte de dettes, ne trouvant de secours nulle part,
dans un geste désespéré, elle s'empare de l'arsenic dérobé dans une pharmacie, une mort lente et
douloureuse l’attend.
Ce roman est tiré d'un fait divers réel celui l'affaire Delamare le suicide de la femme
infidèle d'un médecin de la bourgade de Ry.
On vient donc de démontré que le roman réaliste se basait sur des faits et évènements réels ou se
rapprochait un maximum de la réalité.
Il se fie donc un maximum à la réalité mais il est cependant
impossible de refléter la réalité dans son intégralité on va donc voir les limites du roman réaliste.
Lorsqu’un auteur écrit un roman réaliste, il doit faire des choix concernant l’agencement du temps de son
récit car on ne peut pas raconter en détails chaque journées des personnages, comme le dit
Maupassant dans la préface de Pierre et Jean « Raconter tout serait impossible car il faudrait alors un
volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d’incident insignifiant qui emplissent notre
existence » ce qui peut créer une sorte de mensonge ou comme le dit Maupassant dans cette préface
« une première atteinte à la théorie de toute la vérité ».
L’organisation du temps dans un récit est appelée
temporalité narrative.
Quand le temps de l’histoire c'est-à-dire ce que l’on raconte est supérieur au temps
du récit ce qu’il se passe, ce qu’on lit c’est un sommaire ; lorsque le temps de l’histoire et le temps du récit
sont égaux on parle alors de scène, par exemple un dialogue ; Quand le temps du récit est égal à zéro
c’est une ellipse, une partie de l’histoire que l’on a pas mentionné et quand c’est le temps de l’histoire qui
est égale à zéro on parle de pause dans un récit par exemple une description.
La combinaison de ces.
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