Dans le contexte des Lettres Persanes, Mirza un ami d'Usbek, lui envoie une lettre pour lui rapporter ses occupations en Perse et celui-ci lui demande de l'éclairer à propos d'un débat auquel il se livre avec d'autre philosophes. L'homme est-il heureux par la pratique de la vertu ou bien par les plaisirs et les satisfactions des sens ?
Publié le 23/07/2010
Extrait du document
Dans le livre Usbek répond par une argumentation indirecte : l’histoire des Troglodytes. Et l’énoncé du sujet nous demande de nous mettre dans la peau d’Usbek et de répondre une argumentation directe cette fois-ci.
- Introduction (rédigée)
- Première Partie : Les plaisirs et la satisfaction des sens sont nécessaires au bonheur de l’homme et donc non dispensables.
Sous partie 1 : Les religions quelle qu’elles soient donnent des préceptes à l’homme pour gérer les plaisirs de la vie terrestre pensant donc que qu’ils sont liés à l’épanouissement humain.
Exemple : L’église chrétienne réglemente les plaisirs charnels chez ses adeptes, les autorisant après le mariage, les proscrivant avant l’engagement.
Sous partie 2 : Les plaisirs et la satisfaction des sens participent au bien être d’une personne quand ils sont maîtrisés c'est-à-dire quand ce n’est pas l’objet d’une recherche unique et permanente.
«
d'expliciter ensemble votre conception du bonheur.
Conclusion (rédigée )
Je peux essayer mon cher ami de t'expliquer tant bien que mal mon point de vue sur la situation.
Le bonheurdes Hommes ! Comment et pourquoi les Hommes sont-ils heureux ? Voilà une question qui a fait travailler bien desesprits et s'opposer bien des façons de voir.
Je peux me borner à essayer d'expliciter les arguments des différentspartis mais je ne garantie pas que ma réponse sera celle que tu attends.
Tu as toi-même très bien résumé les deuxidées maîtresses qui semblent vouloir répondre à ta question ; « La pratique de la vertu ou les plaisirs et lessatisfactions des sens ».
Je te propose d'analyser ces deux hypothèses séparément, en voyant tout d'abord le rôledes plaisirs et autres au sein de ce monde puis l'importance à ne pas négliger des qualités de l'esprit mises enpratique par l'Homme pour l'Homme.
Ainsi donc nous pourrons prendre du recul et par conséquent tirer lesenseignements essentiels apportés par mon raisonnement.
1ère Partie ( Je ne rédigerais donc pas la partie 1)
Pourtant la satisfaction des sens et les plaisirs n'ont pas le moindre goût quand on n'a rien fait pour les mériter.C'est ainsi qu'intervient la pratique de la vertu et la mise en œuvre des valeurs morales.
Elles sont méritantes etcréent réellement du bonheur.
Ce qui nous amène à parler de la vertu.
Tout d'abord il faut savoir que cela fait partie des qualités qui sontpropres à l'Homme, comme la notion de justice ou plus simple, le rire.
C'est ce qui nous différencie des bêtes.
C'estvrai, a-t-on déjà vu un renard décider par sagesse et respect, de ne pas s'attaquer au poulailler qui se trouve justeà sa portée ? La vertu nous a permis de vivre ensemble en harmonie et donc de créer des sociétés et communautésoù nous prospérons et vivons agréablement.
On peut en tous cas concéder ce point à la vertu, car vivre en paix eten accord avec ses semblables, fait partie du bonheur.
Un cas flagrant illustratif de cette idée serait le peupleTroglodyte.
Ce peuple, d'un naturel cruel, égoïste et individualiste était amené à disparaître, terrassé par uneterrible maladie car leurs exécrables valeurs les privaient d'une quelconque aide extérieure.
Seules deux familles,elles dirigées par la vertu, survécurent et furent à l'origine d'un nouveau peuple régi par cette même vertu.
LesTroglodytes de cette génération, eux, étaient heureux et vivaient paisiblement.
Seulement, je me dois aussi de prendre en compte un autre fait.
L'abus de vertu, en d'autres mots une vietotalement soumise à tous les moindres caprices de la vertu, est destinée à priver les Hommes d'une certaine formede bonheur.
En effet, un homme vertueux, bien que plein de bonnes intentions et acteur de moult bienfaits, sera tôtou tard amené à regretter certains de ses choix.
Et probablement passera-t-il à côté du bonheur que pourrais luiapporter les restrictions que sa vertu lui impose.
Un homme qui se refuse la passion amoureuse ne connaîtra jamaisle bonheur de la vie de couple, d'élever un enfant de rester fidèle, etc.
Une personne trop généreuse se retrouverasans biens et donc finira par être malheureuse de sa pauvreté.
Ne dit-on pas « charité bien ordonnée commence parsoi-même » ? On pourrait trouver plusieurs cas similaires.
La clé repose donc dans la modération, comme tout, lavertu se doit d'être pratiquée avec modération et retenue.
Pour finir, il est de la plus haute importance de noter que les actions qui conduisent au bonheur sont celles quisont conformes à la vertu.
Par exemple la charité est une action vertueuse qui crée du bonheur pour la personne quireçoit cette charité.
Ou encore la tempérance elle aussi est source de bonheur pour qui en use car cette personnesera fière d'avoir su maîtriser ses ardeurs et saura de ce fait mieux les apprécier.
Et comme les bonnes actions enentraînent bien souvent d'autres, on parle alors de cercle vertueux, la pratique de la vertu ne peux ainsi que ravirles Hommes et étendre leur bonheur.
Comme modèle nous pourrions prendre le cas de la personne dans le besoin qui.
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