Devoir de Philosophie

Dans la séance inaugurale de la semaine de l'université de Nice, le 29 février 1972, M. Leprince Ringuet a affirmé avec force : « Un pays où l'on ne risque plus, où l'on est assuré pour tout, est un pays condamné à mort; il faut risquer dans l'existence». Commentez cette opinion du célèbre physicien.

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

physicien
Introduction: Définition des termes essentiels du sujet : — la notion de risque, — la notion de sécurité, — la notion d'assurance. Situation du problème : — sur le plan individuel, — sur le plan collectif, — en considération de l'avenir du pays. Vous pouvez aussi, si vous le connaissez bien, situer l'auteur lui-même. Pour répondre au sujet tel qu'il pouvait être posé au lycée en classe de philosophie, vous devriez l'illustrer essentiellement sur le plan de la morale personnelle, et montrer comment vous appliquez le principe du risque calculé. Nous traitons ici le sujet sur un plan plus global. Nous proposons une illustration et une approbation nuancée de la formule de M. Leprince-Ringuet.
physicien

« 2.

Le souci excessif de la sécurité et le dynamisme nécessaire au pays L'histoire et l'expérience présente doivent mettre en garde contre les excès du souci de sécurité.

L'acceptation desrisques est une condition nécessaire au progrès. • Les dangers de la sécurité à tout prixLe souci excessif de sécurité est aussi nocif pour l'individu que pour le pays.Pour l'individu :— sur le plan financier : nombreuses désillusions pour les épargnants (exemple : les emprunts russes),— sur le plan professionnel : inertie et stagnation,— sur le plan personnel : les individus trop casaniers se privent des joies les plus belles de l'existence.

Pour le pays :— sur le plan économique et financier : l'autarcie provoque la régression,— sur le plan militaire : on risque de se ruiner pour des systèmes de défense illusoires (exemple : la ligne Maginot; àdiscuter : la force nucléaire stratégique),— sur le plan social : la lourdeur de la bureaucratie. • Transition: la vraie sécurité réside dans le dynamisme. • Les bienfaits du risque calculé L'État et les citoyens doivent savoir prendre des risques.Le dynamisme individuel :— dans la vie personnelle : assumer ses responsabilités familiales,— dans la vie professionnelle : rechercher constamment le perfectionnement et la promotion,— dans la vie de la cité : savoir prendre des responsabilités civiques et sociales.La volonté de progrès :— recherche, innovation et dynamisme économique,— courage politique et progrès social,— coopération internationale (bon exemple : l'entrée dans le Marché Commun représentait un risque pour l'économiefrançaise, mais elle a été très bénéfique pour le pays). Éléments de conclusion — Approbation générale de la maxime.— De l'utilité de bien faire connaître aux citoyens les problèmes en cause (c'est une question d'éducation civi-que —qui relève à la fois de l'école, de l'université, des responsables politiques, mais aussi de l'action personnelle dechaque citoyen).— Vous pouvez également citer une maxime voisine, telle que celle de Sénèque : « Ce n'est pas parce que les cho-ses sont difficiles que nous n'osons pas; c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles