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Dans la comédie, le rôle du valet est-il uniquement de divertir?

Publié le 02/08/2021

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Dans la comédie, le rôle du valet est-il uniquement de divertir? La comédie est d’abord un genre populaire dont l’origine remonte à l’Antiquité et dans laquelle les valets sont des archétypes depuis Plaute ou Ménandre. Ils font partie du peuple et forment un contraste avec leur maître issus de la bourgeoisie ou de l’aristocratie. Nous pouvons nous demander si le rôle du valet est uniquement de divertir le public. Le principal ressort de la comédie est le rire. Le divertissement du public est assuré dans une large part par le valet,personnage archétypal qui, compte-tenu des caractéristiques de son rôle, est le personnage central de la comédie. Dans un premier temps,nous montrerons que le valet ,dans la tradition comique, est à l’origine du plaisir et du divertissement du spectateur. Dans un deuxième temps, nous tâcherons de montrer que grâce au valet, l’auteur de la comédie se livre souvent à une satire de la société dans laquelle il vit. Dans un troisième temps,nous montrerons que certains valets deviennent des individus, des êtres humains à part entière : le rôle du valet s’enrichit d’une nouvelle caractéristique. Dans un premier temps, nous montrerons que le valet dans la tradition comique, est à l’origine du plaisir et du divertissement du spectateur. 

« nous avons parlé précédemment, Scapin donne des coups de bâton à Géronte qui est dans le sac, en lui faisant croire qu’il s’agit de l’étranger barbare.

C’est le théâtre dans le théâtre. Dans un deuxième temps, nous tâcherons de montrer que grâce au valet, l’auteur de la comédie se livre souvent à une satire de la société dans laquelle il vit. Dans la pièce de théâtre Dom Juan ou le festin de Pierre, dans l’acte I, Sganarelle, critique le maître mais il échoue à le convaincre.

Le valet condamne le libertin Dom Juan, il dit vraiment ce qu’il pense face à l’attitude de son maître.

Il fait la satire du libertinage et blâme parce qu’il est un libertin d’esprit.

Sganarelle remet en cause son maître, il le juge.

Le valet de comédie “scandalisé à la vie” que son maître mène. Pour sganarelle le libertinage est immoral, un blasphème, il est donc porte-parole de la morale du XVIIe siècle.

Il n’a pas ce qui a Figaro: il n’est pas un orateur, il n’a pas de rhétorique, il n’est pas très éloquent, il est mal à droit .

Il n’a pas les armes de l’éloquence parce qu’il n’a pas fait d'études, il n’arrive pas à nous persuader. Sganarelle n’a pas eu accès à l’éducation, par rapport à Dom Juan, qui est un orateur, il est ridicule. Le valet est le porte-parole du tiers-état et de son auteur.

Dans le mariage de Figaro, le valet devient le porte-parole du tiers-état et de Beaumarchais.

Il le démontre grâce à son monologue dans l’acte V où il fait la satire des dysfonctionnements de la société.

D’abord, il fait la satire des privilèges de la noblesse, « Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! … Noblesse, fortune, un rang, des places ; tout cela rend si fier !” .

Il dénonce l'austérité de la société de l’Ancien Régime, où la naissance est plus importante que le mérite personnel.

“Qu’avez- vous fait pour tant de biens ! Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus”.

Figaro dénonce aussi, les dysfonctionnements de la justice.

Il commence à critiquer la politique, la corruption, la malhonnêteté du pouvoir, son incompétence et que la justice est un moyen de servir des intérêts personnels.

On comprend rapidement qu’avec une société plus juste, Figaro aurait pu obtenir une place plus conforme à ses efforts, à comparaison du compte qui est un « homme assez ordinaire, beaucoup plus bas dans la hiérarchie sociale ».

Figaro critique la censure.

Beaumarchais l’inclut aussi pendant le procès dans l’acte III.

Grâce au champ lexical, on comprend que Figaro fait la satire de la censure dans son monologue: “ sottises imprimées”; “éloge flatteur” ; “ Petits écrits” “ liberté de blâmer” et avec ces paroles, “Pou-ou ! je vois s’élever contre moi mille pauvres diables à la feuille : on me supprime, et me voilà derechef sans emploi !” .

Il réclame la liberté d’expression avec ses talents d’orateur.

Dans un troisième temps, nous montrerons que certains valets deviennent des individus, des êtres humains à part entiers : le rôle du valet s’enrichit d’une nouvelle caractéristique.

Le divertissement n’est pas uniquement par le rire.

Dans le monologue, il nous montre son côté plus humain.

À travers cette scène dans l’acte III, il nous exprime ses plus profondes pensées, ce valet n’est plus un archétype.

On apprend que Figaro a passé des moments très difficiles.

Il est parti de rien, de la misère.

Il s’en est sorti en volant et grâce aux multiples travaux qu’il a eus.

“Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue” .

Grâce à tous ses expériences,. »

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