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cours de philo sur la liberté

Publié le 04/02/2025

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« Séquence 2 : La liberté Cours n°3 : Sommes-nous vraiment libres de nos pensées et de nos choix? Introduction : 1) Distinguer : on peut commencer par définir négativement la liberté.

Voici cinq termes qui s'opposent (à première vue) à l'idée de liberté. * Aliénation : état de celui qui ne s'appartient plus lui-même ou qui appartient à un autre * Contrainte : Force qui s'exerce sur une chose ou un individu * Déterminisme : Influence qui nous pousse à agir d'une certaine manière * Nécessité : Caractère de ce qui ne peut pas ne pas être ou être autre que ce qu'il est * Obligation : engagement par lequel une personne s'astreint ellemême à faire ou à ne pas faire quelque chose Définition Exemples Contraires Les libertés Capacité d’agir politiques : liberté Prison, censure, selon ses choix, d’expression, de esclavage, absence Liberté d’action circulation, de dictature, d’obstacle ou conscience, menace… d’empêchement d’association… Capacité de Liberté de la faire des choix volonté (libre- qui proviennent vraiment de arbitre) nous-même Etre esclave de ses La liberté désirs, agir sous philosophique : l’emprise d’une penser par soimaladie mentale, même, réfléchir de être dépendant manière critique, d’une drogue, être contrôler ses sous l’influence désirs… d’un groupe On distingue donc une liberté politique (liberté d'expression, d'association, de circulation etc.) : les libertés politiques, dans un Etat de droit, correspondent à des droits.

Dans certains pays, ces libertés font défaut.

Est-ce grave ? Si oui, pourquoi ? Mais ces quesitons sont des questions de philosophie politique que nous ne nous poserons pas dans ce cours.

(nous nous y intéresserons dans les chapitres sur le droit, l'Etat, la justice). Nous allons nous intéresser ici à la liberté métaphysique ( c'est-à-dire le libre-arbitre) : nous parlons de liberté métaphysique car elle dépasse et transcende les contextes historiques particuliers, politiques et sociaux. L'interrogation métaphysique sur la liberté porte en fait sur la condition humaine en général.

L'homme serait fondamentalement libre, par sa nature, indépendamment du contexte. Pour bien comprendre cette distinction entre liberté politique et liberté métaphysique, nous pouvons nous référer à la citation suivante de J-P Sartre : « Jamais nous n’avons été aussi libres que sous l’occupation allemande » Sans comprendre la distinction entre liberté politique et liberté métaphysique, cette citation peut paraître choquante.

En réalité, Sartre dit ici que même si sous l'Occupation allemande, les libertés politiques étaient en grande part niées, l'homme (hormis les personnes juives) restait fondamentalement libre de choisir entre : la collaboration, la résistance ou l'indifférence. Par cette citation de Sartre, nous pouvons comprendre la liberté comme pouvoir de choix. 2.

Définition : La liberté (métaphysique, c'est-à-dire le libre-arbitre) signifie : * Pouvoir de choix, capacité de choisir entre plusieurs possibles sans être déterminé par rien d'autre que ma volonté propre * Pouvoir de commencer une action par soi-même, d'en être l'auteur (donc le responsable). ex : différence entre la feuille qui tombe de l'arbre et moi qui commence à lire un livre.

(on ne peut même pas dire, dans le cas de la feuille, qu'elle a fait une action en tombant de l'arbre) Problématique : * Quelle est la réalité de cette notion de "liberté", de ? vraiment libres de nos pensées et de *"libre-arbitre" Sommes-nous nos choix ? * La liberté est-elle une condition humaine ou une illusion ? enjeu : par là, on doit soit que la liberté est quelque chose qui caractérise l'humain en propre (et qui le différencie de tous les autres animaux) soit que c'est quelque chose qui n'existe pas.

Il y a donc un abysse entre ces deux thèses.

Et c'est parce qu'il y a un problème de cette taille que le philosophe commence à réfléchir ! (et qu'on commence une disseration). I.

Arguments en faveur du libre-arbitre Oui, nous sommes libres de nos pensées et de nos choix (donc de nos actes).

Nous en sommes maîtres et responsables car notre volonté est libre et s'auto-détermine sans être influencée. A) Une évidence : l’expérience de notre propre liberté je fais l'expérience de moi-même comme un être libre.

Je sens bien que je suis libre, inutile de le prouver ! La liberté a l'évidence d'un sentiment Descartes et l'évidence de la liberté Dans Principes de la philosophie, Descartes écrit : "La liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons". La volonté est une faculté, une puissance de l’esprit qui permet de faire des choix, de décider d’avoir une pensée ou de faire une action.

Et cette capacité à agir sur le monde, nous la ressentons. Aujourd’hui on peut appeler la volonté le libre-arbitre On perçoit la liberté de notre esprit par une expérience intérieure.

On a donc un sentiment immédiat et en nous-même de notre propre liberté. Un argument par introspection est un argument qui consiste à affirmer que quelque chose est vrai parce qu’on le ressent dans son esprit.

Il est aussi appelé « argument par l’évidence ». Qu'est-ce que la liberté pour Descartes ? " La volonté libre de l'homme consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose, ou ne pas la faire ( c'est-à-dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir), ou plutôt seulement en ce que, pour affirmer ou pour nier, poursuivre ou fuir les choses que l'entendement nous propose, nous agissons de telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune force extérieure nous y contraigne" Descartes, Méditations métaphysiques Définition de la liberté (du libre-arbitre) = puissance infinie de choisir nos actions par une détermination de notre volonté sans y être contraint par un principe étranger. La volonté humain jouit donc d'une indépendance absolue à l'égard des causes qui pourraient la déterminer (le corps, les passions, les désirs, les circonstances extérieures) La volonté de l'homme est libre, elle est à l'origine de ses actes et ses pensées ; elle en est donc la cause absolue (c'est une cause sans cause, elle s'autodétermine).

Et cette capacité de l'esprit nous la ressentons. B) Un argument indirect : sans liberté, pas de responsabilité morale Thomas d’Aquin • 1224 - 1274 • Philosophe italien du Moyen-Age • De tradition aristotélicienne • Ecrits de théologie, métaphysique, éthique, logique Argument de la responsabilité morale de Thomas d’Aquin " L'homme est libre : sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains" Thomas d'Aquin, Somme théologique L'argument de Thomas d'Aquin est que nous ne pouvons pas nous passer de la notion de "liberté", nous ne pouvons pas ne pas penser que l'homme est libre car sans cela nous ne pourrions pas penser la responsabilité morale.

OR, il est nécessaire de la penser et de la postuler.

= c'est ce que l'on appelle un argument indirect ou un argument par l'absurde.

Comment prouver que la liberté existe ? postuler l'inverse, qu'elle n'existe pas, impliquerait des non-sens. MAIS POURQUOI ? responsable... Nous pourrions très bien penser que l'homme n'est jamais 1/ Thomas d'Aquin est un auteur chrétien : Dieu a fait l'homme libre, notamment libre de croire ou de ne pas croire, de choisir le bien plutôt que le mal, le juste plutôt que l'injuste.

Ce n'est que parce que l'homme est libre que Dieu reconnaît les justes, ceux qui ont fait les bons choix, lors du jugement dernier.

Ce sont eux qui seront récompensés par Dieu. Situer ce qu'il y a de proprement humain chez tous les hommes dans un tel libre arbitre est assurément tentant car l'être humain (à la différence des autres animaux) est le seul capable d'émettre des jugements de valeurs (notamment sur le plan moral : distinguer le juste, l'injuste, le bien, le mal).

La politique, la morale, l'éthique n'ont de sens que parce que la liberté existe chez l'être humain. C'est seulement si l'on fait l'hypothèse de ce libre-arbitre que de tels jugements sont possibles.

En effet, pas de jugement de valeur moral possible si l'on ne suppose pas que l'agent aurait pu faire autrement. Blâmer ou louer quelqu'un, punir ou récompenser, c'est établir qu'il était métaphysiquement libre d'agir ainsi plutôt qu'autrement. Exemple : si une boule de billard en "bouscule" une autre, on ne va pas la punir (on ne dira même pas qu'il y a véritablement un acte).

La boule de billard n'est pas libre de choisir et est soumise aux lois nécessaires de la nature.

En revanche, si je bouscule délibérément quelqu'un dans les escaliers, alors on me punira pour mon acte, car cet acte n'était pas soumis aux lois nécessaires de la nature, mais c'est un acte contingent. c) Exemple • Les procès d’animaux au MoyenÂge. animaux = on pense que c'est dans sa nature de prédacteur et qu'il n'aurait de toute façon pas pu agir autrement qu'il ne l'a fait. On ne condamne pas un animal qui en tue un autre. En revanche, on suppose qu'un être humain qui devient criminel aurait pu ne pas commettre • son crime. = On dit qu'il était libre car il avait le choix, il a agi en conscience, de manière intentionnelle, volontaire.

Il est donc responsable de son acte. Difficulté à.... »

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