Corrigé Commentaire de texte L’Illusion comique, Corneille, 1634
Publié le 08/03/2022
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Corrigé
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L’Illusion comique, Corneille, 1634
En 1634, dans sa dédicace, le dramaturge Pierre Corneille qualifie sa pièce,
L’Illusion comique, d’étrange monstre, et poursuit ainsi : le premier acte n’est qu’un
prologue, les trois suivant font une comédie imparfaite, le dernier et une tragédie et
tout cela cousu ensemble fait une comédie.
Ainsi le premier acte, nous montre un
père, Pridamant, venant consulter dans sa grotte le mage Alcandre pour apprendre ce
que son fils Clindor, qu’il a chassé de chez lui, est devenu.
Le magicien choisit de
montrer à Pridamant ce qu’a vécu Clindor depuis son départ en animant des
mannequins.
Le deuxième acte nous dévoile que Clindor est devenu le valet et le rival
amoureux de son maître, Matamore.
Ce dernier relève d’un type de personnage de la
commedia dell’arte aussi appelé Capitan.
Il s’agit d’un soldat fanfaron, traduction du
titre Miles gloriosus donné par le dramaturge antique Plaute à la pièce mettant en
scène ce type de personnage ; Celui-ci prétend être le plus grand guerrier mais
s’avère très vite être le plus lâche des hommes.
Ce passage, situé à la scène 2 de
l’acte II, met en présence le maître et le valet.Dans quelle mesure Clindor déclenchet-il le délire mythomane de Matamore dans le but de le tourner en ridicule ? La
lecture de cet extrait fait apparaître trois mouvements.
Le premier nous montre
Clindor déclenchant le délire de Matamore, le deuxième nous montre Matamore
croyant être un invincible guerrier.
Le dernier mouvement nous présente Matamore se
prenant enfin pour un amant irrésistible.
C’est Clindor qui prend la parole le premier, ce qui rompt d’emblée avec la
tradition selon laquelle un valet ne peut adresser la parole à son maître mais doit
seulement se contenter de répondre.
Au théâtre, la parole équivaut au pouvoir, nous
pouvons ainsi immédiatement remarque que Clindor ne reste pas à sa place et prend
l’initiative.
Il invective son maître dans le but de le faire réagir, tout d’abord avec
l’interjection Quoi ! (l.1) qui traduit un étonnement feint, et son indignation.
Il
ajoute ensuite deux autres phrases exclamatives :
[…] Monsieur vous rêvez ! Et cette âme hautaine
Après tant de beaux faits, semble être encore en peine ! (l.1-2)
Matamore était calme et silencieux et c’est son valet qui le met en marche, qui
l’actionne on le ferait d’un jouet mécanique en en tournant la clé, on y glissant une
pièce.
Début du registre épique qui perdurera jusqu’à la fin de la tirade de Matamore.
cette âme hautaine adj postposé de sens mélioratif => Clindor en apparence flatte
Matamore en en faisant l’éloge.
tant de beaux faits pluriel indéfini mais qui a une valeur d’intensité, l’adj « beaux »
est antéposé : Clindor donne son avis subjectif.
Il s’agit dans les deux cas d’antiphrases en réalité car la valet n’est pas dupe de la
folie de son maître.
« vous semblez encore en peine » => évoque la caractère insatiable + donne à M le
thème de son délire : les faits guerriers et héroïques..
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