Correspondances Baudelaire
Publié le 03/02/2013
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«
II) Deux types de correspondances
Il doit donc comprendre que la nature fonctionne sur le principe organisationnel des correspondances,
selon lequel les éléments sont tous reliés entre eux dans une harmonie.
Cela est perçue dans le vers 8 :
clarté limpide et évidente de l’énumération des trois éléments sensitifs (Odorat, vue, ouïe) qui rompt
avec le style métaphorique précédent et qui entre en écho avec le mot « échos » : confondent,
répondent.
Le son « on » domine dans le deuxième quatrain : unité.
Les vers 9 et 10 deviennent alors l’illustration du premier type de correspondances au niveau
horizontales (les synesthésies) qui rapprochent des éléments du monde vivant.
Selon un principe
simplement évident (« il est ») de douceur et de quiétude, les parfums (l’odorat est le sens dominant et
fédérateur) sont associés au toucher (« Chair d’enfant »), à l’ouïe (musicalité du haut bois) et à la vue
(vision des prairies).
Chaque éléments étant reliés à un adjectifs qualificatifs qui renforce cette
complexité (frais ; doux ; vert).
Ces correspondances font ainsi appel à l’imagination.
Mais il existe un deuxième type établis à un niveau vertical et transcendant : le tiret du vers 11
assure d’ailleurs une continuité (il les relie) et une rupture (il les sépare) entre les deux.
La portée
ascensionnelle est détachée et matérialisée par la structure.
En effet, ce type de correspondances
commence au 1 er
tercet et se prolonge au second.
Ce type de correspondances verticales consiste à suggérer l’idéal au sein du réel et à y
distinguer ce qui révèle de l’infini (formule « l’expansion des choses infinies »).
Il est notable que ces
correspondances sont valorisées par le poète alors que les parfums évoqués précédemment sont perçus
comme moins parfumés.
Pour Baudelaire, la poésie devient un acte qui doit permettre à l’homme de
comprendre le monde et de le dépasser, en articulant étroitement ce qui révèle de l’intellect et ce qui
touche à la sensibilité : « les transports de l’esprit et des sens » Périphrase unifiant.
La création pour Baudelaire, est dans l’Imagination, cette faculté quasi-divine qui perçoit tout
d’abord en dehors des méthodes philosophiques, les rapports intimes et secrets des choses, les
correspondances et les analogies et qui pour cela meure « positivement apparentée à l’infini » (Notes
nouvelles sur Edgar Poe)
Conclusion
Texte fondateur qui expose donc une vision de l’art et du monde destiné a la lecture..
»
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