Correction de commentaire sur "Le renard et la cigogne" de La Fontaine
Publié le 01/05/2013
Extrait du document
«
(mauvais tour joué par renard, invitation de renard par cigogne, puis mauvais tour joué par cigogne) et
situation finale (retour du renard honteux chez lui)
-Variété des temps verbaux contribue à rendre récit plaisant : nbx verbes au passé simple (v.
1à 3, 13 à
16…) pour évoquer actions ponctuelles inscrites dans une série mais également présent de narration
au v.
10 pour actualiser scène, comme si lecteur y assistait + emploi d’imparfait aux v.
5, 18 et 19 //
description et valeur durative (v.
18) pour souligner attente gourmande du renard
II) Un apologue à la fois traditionnel et original
a) Un apologue traditionnel
Texte argumentatif composé d’un récit, longuement développé (v.
1 à 26) et d’une moralité courte (v.
27-28) invitant à tirer une leçon de l’anecdote.
Argumentation indirecte // emploi d’allégorie animale signalée dans certaines éditions par majuscule
au début du nom des animaux ; de plus, choix des animaux pas anodin : renard symbolise ruse et
cigogne, du fait de son long bec, est une victime toute trouvée pour que le renard puisse lui jouer un
mauvais tour ; cf aussi v.
28 où expression « à la pareille » rappelle que lecteur humain amené à se
reconnaître dans animaux évoqués dans récit.
b) Lien entre récit et morale
- Conclusion morale donnée par fabuliste = rappel d’ensemble du récit + discours du fabuliste
s’adresse dans morale à destinataire, impliqué par apostrophe « Trompeurs » (v.27) et impératif
« Attendez-vous » (v.28) ; cf aussi présent d’énonciation (v.27) = temps du discours, qui rappelle que
fable délivre enseignement, leçon morale (visée didactique) et n’est pas qu’un récit plaisant.
- Cf également rappel de lien entre récit et morale par versification : moralité brève // vers courts
(octosyllabes) et rimes croisées relient fin du récit (v.25-26) et moralité (v.27-28)
c) Originalité de cette fable // effets de symétrie et antithèses ironiques
- Symétrie entre les 2 mauvais tours joués par chaque personnage à l’autre et en particulier entre v.
6-8
et 20-24 : procédé comique du renversement de situation, du trompeur trompé traditionnel mais
originalité de La Fontaine vient du fait que renard, habituellement symbole de ruse est pris ici à son
propre piège + rappel ironique de situation humiliante au v.
25 avec comparaison à valeur générale
« comme un renard » (« un » = n’importe quel )et rapprochement cigogne / poule qui sont tous deux
des oiseaux ; le renard est bien ici ridiculisé et le conditionnel « aurait pris » renforce cette situation
qui n’est plus hypothétique mais bien réelle.
- Comique de fable repose également sur antithèses entre les 2 repas et symétrie du résultat (invité
repart le ventre vide), ce qui accentue encore déception du renard ; en effet, termes péjoratifs pour
évoquer repas préparé par renard : cf v.
3 + « brouet » (v.5) mais termes mélioratifs pour repas préparé
par cigogne (v.
16 et 19) ; si la cigogne n’a pas mangé chez le renard, elle n’a rien perdu…par contre,
le renard a été alléché par «le dîner cuit à point » de la cigogne et loue « très fort » son hôtesse sans
se douter qu’il est pris à son propre piège ; l’hyperbole utilisée par le renard est donc ironiquement
contredite par la fin du récit et la vengeance de la cigogne (plus longuement évoquée que le mauvais
tour du renard) s’avère particulièrement efficace !
Conclusion.
»
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