Corpus Rimbaud Césaire
Publié le 09/04/2015
Extrait du document


«
sommaire/et nos faces belles comme le vrai pouvoir opératoire/de la n égation » 69
Le texte C, lui, fait face aux injust ices sociales. En effet, le po
ète laisse ici éclater toute sa col ère a tel point qu'un
« cri se forme dans » son « ventre » et qu'une injure brutale tr
ès b ête/brutale et b ête comme celle/qu'on jette au mur
quand on s'y/cogne le front ». Le po
ète est ému par les sansabris demeurant dans « l'air froid en suspension
comme/une poudre grise », il est touch
é et r évolt é face à la mis ère du « gosse maigre mal mis/le dos rond le regard
sur vos pieds » cherchant
à se nourrir avec le peu d'argent qu'il amasse « monnaie jaune ». Ce texte étant r écent
(2007), il d
énonce également des probl èmes qui n’auraient pas pu être d énonc és auparavant comme le sida, virus
non d
écouvert à l'époque des autres textes « quand le sida bouffe les os/de celui dont vous tenez la main/au bord du
gouffre quand/il pose ses yeux sur vous ». Le po
ète a énorm ément de compassion pour ces gens qui souffrent «
sanglots », il pleure jusqu'
à ne plus en pouvoir « pleurez jusqu' à l'érosion des paupi ères », ces larmes repr ésentent la
d
étresse de ces gens.
Af in d'inviter le lecteur
à la r évolte, les po ètes utilisent un mode d'interpellation bien pr écis : La persuasion. En
effet c ’est un po
ème appartenant au registre pol émique comme le montre la pr ésence du champ lexical de la violence
et de l'
émotion qui se diss éminent dans l’ensemble du po ème « Toute à la guerre, à la vengeance, à la terreur » « Ô
malheur ! Je me sens fr
émir ». L'apostrophe « Ô » accentue le sentiment de d étresse de l'auteur, il cherche à dénoncer
afin de discr
éditer les responsables de ce carnage. Ce registre se distingue également gr âce aux nombreuses phrases
exclamatives « Nous la voulons ! Industriels, princes, s
énats : P érissez ! Puissance, justice, histoire : à bas ! ».
L'utilisation de l'imp
ératif et des nombreuses phrases exclamatives montre ici l'utilisation d'un registre lyrique
visant
à exprimer ses sentiments personnels, sa haine et sa col ère envers les responsables de ce d ésastre. Le po ète
cherche
à s'approprier le lecteur en utilisant des noms tel que « fr ères », « mes amis », « romanesque amis » ou encore
le « nous » qui incite le lecteur
à s’identifier au po ète et à prendre place dans la lutte.
Pour le texte B, C
ésaire, ami d'Andr é Breton chef de file du surr éalisme, s'inscrit esth étiquement dans ce
mouvement dont il partage l'ambition r
évolutionnaire afin de persuader le lecteur. En effet, Il laisse libre court à
ses pens
ées afin d'exprimer sa r ébellion vis àvis des colons et de l'ordre établi. Cela est possible gr âce aux
nombreuses m
étaphores animali ères pouvant avoir deux sens dans ce po ème : Tout d'abord le sens p éjoratif destin ée
aux colons « l
âches b êtes r ôdeuses du mensonge », il personnifie le monde animalier avec le mot « barbare » qui se
r
épète aux strophes deux, trois et quatre afin de s'attaquer à ses ennemis ou encore rendre hommage à ces anc êtres.
C'est une anaphore. Puis il y a le sens m
élioratif que s'octroie le po ète afin de d'insister sur sa volont é à résister
jusqu'au bout « barbare le tapaya/.... » V1725. C'est donc
à travers la m étaphore de l'animal que C ésaire exprimera
son
écriture et ses d éterminations les plus profondes.
Enfin, concernant le po
ème de Sim éon, c'est un monologue destin é à être jou é, entendu et dit. En utilisant le
monologue, le po
ète s'adresse directement au lecteur, c'est une po ésie lyrique car c'est une po ésie d'expression
personnelle vou
ée à l'épanchement de la sensibilit é du lecteur. C'est aussi une po ésie dramatique car elle est destin ée
à
être repr ésenter sur sc ène afin de cr éer une impression chez le spectateur, il cherche à se l'approprier. Afin de le
persuader, il utilise des images fortes, Le po
ète interpelle le destinataire et cherche à l’émouvoir par la force de
l’image tel que « il faut pleurer comme l’enfant […] ». Il va plus loin en utilisant le champ lexical de la violence et
de la douleur « Vomir » «
éventr ée » . Il utilise le langage familier afin de s’approprier les émotions du lecteur «
gosse ». Concernant les images, on peut constater que le po
ète veut choquer le destinataire, le secouer « il faut
pleurer comme l'enfant […] … » V35 V43 et l'inciter
à agir « bandez le muscle du sanglot » on peut noter .
»
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