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Corpus Rimbaud

Publié le 17/01/2014

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CORPUS SUR ARTHUR RIMBAUD Texte A : « Le dormeur du Val », Les Cahiers de Douai, Texte B :  « Tête de faune », Poésies (1870-1871), Texte C : « Sensation », Les Cahiers de Douai. A. Le dormeur du Val C'est un trou de verdure où chante une rivièreAccrochant follement aux herbes des haillonsD'argent ; où le soleil de la montagne fière,Luit : C'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme :Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrineTranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.  Octobre 1870. B. Tête de faune Dans la feuillée, écrin vert taché d'or,Dans la feuillée incertaine et fleurieDe fleurs splendides où le baiser dort,Vif et crevant l'exquise broderie,Un faune effaré montre ses deux yeuxEt mord les fleurs rouges de ses dents blanches.Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux,Sa lèvre éclate en rires sous les branchesEt quand il a fui - tel qu'un écureuil -Son rire tremble encore à chaque feuille,Et l'on voit épeuré par un bouvreuilLe Baiser d'or du Bois, qui se recueille. 1871. C. Sensation Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,Pic...
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« C.

Sensation Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, — heureux comme avec une femme. Mars 1870. Problématique : Quel rôle joue la nature dans ces poèmes de Rimbaud ? Nous allons étudier trois poèmes.

Tous ont été écrit par Arthur Rimbaud, grand poète du XIXème siècle.

Le premier poème, datant d'octobre 1870, est un sonnet extrait des Cahiers de Douai, et s'intitule « Le Dormeur du Val » ; le second, « Tête de Faune » a été écrit en 1871, est composé de trois quatrains et provient du recueil Poésies de 1870-1871.

Quant au dernier poème, il s'agit d'un petit poème de deux quatrains, intitulé « Sensation » et extrait des Cahiers de Douai, datant de mars 1870.

Dans ses poèmes, Rimbaud évoque beaucoup le thème de la nature, mais quels sont les tâches de cette nature ? Pour y répondre, nous analyserons le bonheur et la liberté présent grâce à elle, puis l'évocation des sensations, qui amène a la recherche d'un monde naturel idyllique. L a liberté est inséparable de la notion de bonheur.

Dans « Sensation », un départ est prévu chez notre poète : « Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers » , le futur employé dans ce vers confirme que Rimbaud a pris la décision de partir et d'ainsi laisser vagabonder son âme au grès de la nature en toute liberté.

« La Nature », que Rimbaud personnifie dans ce vers, le rendra « heureux comme avec une femme » : cette comparaison nous montre que son bonheur est présent dans la nature qu'il considère, ici, comme une femme.

Une sorte de joie de vivre est présent, par le biais de la nature, dans le poème « Le Dormeur du Val ».

En effet , dans les vers « Accrochant follement aux herbes des haillons / D'argent ; où le soleil de la montagne fière ,/ Luit : C'est un petit val qui mousse de rayons.

», les rejets insistent sur la lumière baignant littéralement la scène et la personnification du soleil rend vivant ce récit qui nous berce le long de ce poème.

Ainsi, la nature est ici associé a une certaine quête de liberté et de bonheur et éveille en nous des sensations.. »

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