Corpus Rimbaud
Publié le 17/01/2014
Extrait du document
«
C.
Sensation
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.
Mars 1870.
Problématique : Quel rôle joue la nature dans ces poèmes de Rimbaud ?
Nous allons étudier trois poèmes.
Tous ont été écrit par Arthur Rimbaud, grand
poète du XIXème siècle.
Le premier poème, datant d'octobre 1870, est un sonnet
extrait des Cahiers de Douai, et s'intitule « Le Dormeur du Val » ; le second, « Tête
de Faune » a été écrit en 1871, est composé de trois quatrains et provient du recueil
Poésies de 1870-1871.
Quant au dernier poème, il s'agit d'un petit poème de deux
quatrains, intitulé « Sensation » et extrait des Cahiers de Douai, datant de mars 1870.
Dans ses poèmes, Rimbaud évoque beaucoup le thème de la nature, mais quels sont
les tâches de cette nature ? Pour y répondre, nous analyserons le bonheur et la liberté
présent grâce à elle, puis l'évocation des sensations, qui amène a la recherche d'un
monde naturel idyllique.
L a liberté est inséparable de la notion de bonheur.
Dans « Sensation », un
départ est prévu chez notre poète : « Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers » ,
le futur employé dans ce vers confirme que Rimbaud a pris la décision de partir et
d'ainsi laisser vagabonder son âme au grès de la nature en toute liberté.
« La
Nature », que Rimbaud personnifie dans ce vers, le rendra « heureux comme avec
une femme » : cette comparaison nous montre que son bonheur est présent dans la
nature qu'il considère, ici, comme une femme.
Une sorte de joie de vivre est présent,
par le biais de la nature, dans le poème « Le Dormeur du Val ».
En effet , dans les
vers « Accrochant follement aux herbes des haillons / D'argent ; où le soleil de la
montagne fière ,/ Luit : C'est un petit val qui mousse de rayons.
», les rejets insistent
sur la lumière baignant littéralement la scène et la personnification du soleil rend
vivant ce récit qui nous berce le long de ce poème.
Ainsi, la nature est ici associé a
une certaine quête de liberté et de bonheur et éveille en nous des sensations..
»
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