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Constantin Cavafy

Publié le 09/10/2013

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Son oeuvre est née à un tournant de l'histoire de la Grèce, alors que celle-ci se libérait peu à peu du joug ottoman pour devenir indépendante. Si Cavafy ne s'est jamais engagé politiquement, comme le faisaient alors beaucoup de Grecs de la diaspora, sa poésie a une place majeure dans l'aventure d'une langue en pleine ébullition. Le grec moderne était en train de naître à partir des dialectes helléniques parlés dans les provinces, tandis qu'à Constantinople l'aristocratie hellénophone maintenait depuis des siècles un grec classique que le peuple ne comprenait plus. La nouvelle langue fait son entrée en littérature à la fin du XIX' siècle grâce à un renouveau de la poésie dont l'exemple le plus illustre est Costis Palamas. Mais la poésie de Cavafy va innover en mêlant de façon incomparable (et intraduisible) les deux registres de langue : « J'ai tenté de marier le langage parlé au langage écrit et, en vue de m'aider, j'ai fait appel à toute mon expérience ainsi qu'à toute l'intuition poétique dont je suis capable en la matière — tremblant, pour ainsi dire, sur chaque mot «.

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« vues grecques d'Alexandrie, faisait des études, sans qu'on sache précisément lesquelles.

Choyé par sa mère, il est ad­ miré de ses frères, qui le pro­ tègent et souhai tera ient qu'il puisse se consacrer à la poésie sans souci d'argent.

Travail­ lant parfois chez l'un d'entre eux ou à la bourse du coton, il gagne aussi de l'a rgent aux cartes.

Constantin aime sortir la nuit et se baigner à l'aube sur les plages d'Alexandrie.

En 1892, il trouve un emploi dans un bureau dépendant du minis­ tère des Travaux publics, pos­ te qu'il occupera sans entrain pendant trente ans.

Insta llé rue Rosette , il dîne tous les soirs chez sa mère et l'accom­ pagne quand elle va jouer au whist au Club San Stefano ou au Sporting.

Il passe ses heu­ res libres à flân er, à rencon­ trer des gens dans les cafés, à aimer passionnément les gar­ çons d'un soir.

C'est de son quotidien qu'est nourrie sa poésie, sobre et nost algique: « Ambiance de la maison, des cafés, du quartier que j'ai sous les yeux et que je fré­ quente à longueur d'année, je t'ai créée de ma joie et de mes peines, grâce à tant d'in­ cidents et de circonstances, et maintenant, tout entière, tu t'es pour moi chargée de sens ».

Constantin Cavafy écrit peu - de six à huit courts poèmes par an, qu'il offre à ses amis sur des feuilles volantes - et n'a conservé de sa production d'avant 1911 que vingt-qua­ tre poèmes.

Il composera l'es­ sentie l de son œuvre entre sa soixantième et sa soixante­ dixième année; c'est un « poè­ te de la vieillesse », dira de lui !'écrivain grec Séféris.

Un gentleman excentrique L 'écrivain E.

M.

Forster le fait connaître en Grand e­ Bretagne dès la fin de la Pre ­ mière Guerre mond iale, et T.

E.

Lawrence traduit ses poèmes ; bientôt Cavafy, qui. »

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