Condorcet : Mémoire sur l'Instruction publique
Publié le 28/02/2012
Extrait du document
«
Mais, il va opposer un argument à ceux qui voudraient s’appuyer sur cette apparente objection à
l’instruction publique. Il suffit au maintien de l’égalité de droits, C.
fixe à l’Instruction des buts
réalistes et surtout il les limite aux besoins nécessaires à la vie quotidienne du citoyen. Exercer
par lui-même l’indépendance qu’apporte l’instruction, et sans se soumettre aveuglément ,
l’ignorance rend « aveugle » et donc dépendant, une idée chère à Voltaire, à la raison d’autrui , la
Raison deviendra un partage commun.
Alors , marque l’atteinte du but fixé, un espoir, La supériorité de quelques hommes, cette fameuse
supériorité qui, alors, n’entraîne plus de dépendance, contribuera (dans ce futur que construisent
ces révolutionnaires) au bien de tous , et nous revenons sur la nécessité des hommes de se
mettre en société, talents et lumières (des mots en honneur au dix-huitième siècle) patrimoine
commun de la société , le patrimoine c’est l’ensemble des biens familiaux, ici, la patrie qui devient
la famille (la métaphore de la mère patrie).
4) Condorcet illustre par un exemple.
Ainsi, par exemple, une tournure un peu redondante, celui qui ne sait pas C.
ne le qualifie pas
d’homme, il réserve ce terme pour l’instruit sous la dépendance duquel se trouve l’ignorant.
Et il
conclue son paragraphe par l’inégalité en matière de droit de la propriété, cette conquête de la
Révolution.
Armes égales souligne que préserver ses droits reste un combat.
En parallèle, dans le paragraphe suivant, l’homme qui sait n’est pas dans la dépendance du
savant , ni du jurisconsulte .
Tous sont hommes, la différence vient d’une supériorité technique (le
mathématicien ou le juriste), qui peut être utilisé par le citoyen instruit lorsque par extraordinaire il
en ressent le besoin.
Ainsi les lumières de ces hommes aident le citoyen sans l’asservir .
Des mots chargés de sens, de significations, d’idéaux, que partagent les hommes de cette
assemblée.
Un texte fondateur, la Déclaration, un travail législatif partagé.
Ici, des arguments
d’autorité, les travaux des grands philosophes qui ont abouti à cette culture partagé, nous
sommes dans le domaine du convaincre.
Culture partagée dans un même combat, et nous
sommes aussi dans la chaleur des sentiments partagés qui rendent le discours persuasif.
Une argumentation qui part de l’affirmation d’une idée générale, que l’on peut synthétiser sous la
forme que la société doit au peuple une instruction publique qui ne laisse subsister aucune
inégalité qui entraîne de dépendance dans l’exercice des droits, affirmation étayé d’un exemple
concret, basé sur la comparaison de la condition de l’ignorant, dépendant des autres hommes et
de celle du citoyen assez instruit pour jouir de ses droits en toute dignité.
C’est un exemple de raisonnement déductif : affirmer une idée, en illustrer la validité par des
exemples précis.
Des axes possibles de commentaire
Montrer que ce texte est construit selon la technique d’un raisonnement déductif.
(les échos entre
la partie thèse et la partie exemple, entre autre)
Montrer que cette argumentation fait davantage appel à la conviction qu’à la persuasion.
Mettre en évidence la culture philosophique du siècle des lumières (programme première).
»
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