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Commentez et discutez cette affirmation de Flaubert : « Madame Bovary, c’est moi, d’après moi ! »

Publié le 02/01/2020

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flaubert

Par le côté viril d'Emma. Bien que très féminine et louée pour sa beauté, Emma présente dans son comportement et surtout dans son caractère, des caractéristiques masculines - comme l’affirme Baudelaire. D'ailleurs, il lui arrive dans le roman de se vêtir en homme. Dans son ménage, elle domine sans conteste Charles par son caractère, elle le méprise, le rudoie, l’humilie et le « mène par le bout du nez ». Dans sa vie amoureuse, avec Léon, c’est elle qui se montre expérimentée face à son jeune amant; mais déjà avec Rodolphe, elle avait décidé elle-même de leur fùite. Dans ses difficultés financières, elle discute, négocie, argumente, pour obtenir un délai de Lheureux, puis pour obtenir de l’argent de Léon, de Guillaumin, de Binet et de Rodolphe. Et la seule raison de cette recherche désespérée, est l’idée de la supériorité que « Bovary » aurait sur elle, si elle lui avouait ses dettes. Elle ne veut pas « subir le poids de sa magnanimité ».

Par un tempérament sensuel et le goût de la séduction. Flaubert a eu de très nombreuses maîtresses, des liaisons éphémères ou durables, comme celle avec Louise Colet qu’il refusa d’épouser. Il trouve de jeunes amantes dans des milieux divers, et même dans ses périodes de retraite il ne renonce pas à la sensualité d’une liaison amoureuse. Comme lui, Emma est sensuelle, elle résiste à Léon, inexpérimenté, mais elle cède à Rodolphe et découvre le plaisir avec lui, puis cherche à le retrouver avec Léon. Charles ne la satisfait pas plus physiquement que moralement.

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« 114 [DÉVELOPPEMENT] POINT MÉTHODE Faire comprendre le plan du développement Les titres qui figurent dans le développement ci-dessous sont donnés pour rendre le plan plus apparent et compréhensible.

Il ne faut pas en introduire dans votre copie le jour de l'examen.

Le plan doit être formulé sous la forme d' une phrase qui introduit chaque partie et annonce l'axe suivi.

1.

En quoi Emma Bovary est-elle une projecti on de son au teur î 1 Par leur point commun géographique : la Normandie.

Flau­ bert, originaire de Rouen , et ayant vécu ensuite tout près, à Croisset, fait de son héroïne une Normande, qui, même si elle rêve de Paris, ne s'y rendra jamais, et n'aura que Rouen comme modèle de la grande ville .

Tostes et Yonville, villes inventées par l'auteur, sont inspirées très précisément par les bourgs et villages normands que Flaubert connaît.

Emma est avant tout une pro­ vinciale , comme le fut Flaubert.

Cela conditionne selon lui sa mentalité et ses conditions d'existence , toutes deux étroites et limitées.

1 Par leur lien avec la profession médicale.

Flaubert est le fils d'un célèbre médecin normand, il est d'ailleurs né à l'hôpital de Rouen pour cette raison.

Son frère est devenu médecin, et il aurait dû lui aussi, selon ses parents, embrassé cette profession.

C'est en tout cas un milieu iu'il connaît parfaite­ ment.

Emma épouse un médecin, un officier de santé exactement, et côtoie d'autres médecins, célébrités locales, comme le docteur Canivet, à l'occasion de l'opération du pied-bot d'Hippolyte.

Lors de la visite de Rodolphe, qui vient faire soigner son domestique par Charles, Emma affirme ne jamais s'être trouvé mal, impressionnée par le sang.

Cette résistance est étonnante chez une femme à cette époque, et ne peut s'expliquer que par une pratique médi­ cale habituelle, comme si elle avait été élevée elle- même dans ce milieu, ce qui n'est pas son cas mais celui de son auteur.

1 Par une même maladie nerveuse qui entraîne des accès de mélancolie profonde.

À l'âge de vingt-trois ans, à la suite d'un accident, Flaubert doit arrêter ses études de droit à cause d'une grave crise nerveuse, dont il reste fragilisé.

C'est donc la patholo­ gie dont il souffre qu'il transmet à Emma par l'écriture.

Celle-ci se déclare un an et demi après le bal de la Vaubyessard, et en est une conséquence directe.

Comme son héroïne, Flaubert alternera dans la suite de sa vie des périodes de vie sociale et amoureuse animée à Paris, et des périodes de retraite solitaire à Croisset.

Elle est provoquée par l'ennui profond de la vie avec Charles.

et la mélancolie de ne pas pouvoir revivre les heures passées chez le marquis d'Andervilliers.. »

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