Commentez cette pensée de Françoise Sagan : La culture, c'est ce qui reste quand on ne sait rien faire.
Publié le 01/09/2012
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La science contemporaine, fondée depuis la révolution cartésienne et galiléenne sur l'interprétation mathématique de l'expérience, ne mérite pas ce dédain. N'est-elle pas l'expression de l'intelligence elle-même qui jouit de sa propre clarté en bâtissant les « belles chaînes de raison « et vérifie son pouvoir dans les applications techniques ? Et comprenons qu'on ne se fait pas une idée « générale « de telle ou telle science. Dans ce domaine, on ne connaît rien si on ne connaît pas le détail, si on ne suit le raisonnement en toutes ses articulations.
«
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--l
grandes œuvres littéraires ou artistiques.
Françoise Sagan, oppose,
dans sa boutade,
la culture à la technique.
Elle semble accuser la
vanité de la culture en opposition avec l'efficacité des techniques et
des savoirs spécialisés.
Sa pensée semble révéler le complexe
d'infériorité de
« l'intellectuel » par rapport au technicien qui seul
dispose d'un pouvoir
réel.
L'homme cultivé prend dans le mot
d'Herriot conscience de sa valeur en s'opposant à l'érudit pédant.
Dans
la formule de Sagan, il saisit au contraire son impuissance au
regard de l'homme
du« faire», du technicien.
Tel est le problème,
éminemment actuel, qui nous est posé.
Entre
la culture générale et
les techniques spécialisées, faut-il choisir? Et que devons-nous
choisir?
La notion
de« culture générale »subit aujourd'hui, c'est incontes
table, une crise grave.
D'abord, son caractère
« général » la
déconsidère.
Dans le monde infiniment complexe où nous vivons,
nul ne peut prétendre tout savoir.
Et que peut signifier aujourd'hui
l'idéal de
« l'honnête homme » du XVIIe siècle qui, par crainte du
pédantisme, se contentait de vouloir acquérir des
« clartés de
tout
»? Il n'y a souvent là qu'une illusion de connaissance, un
savoir purement verbal, celui du mondain qui parlera élégamment,
dans un salon, d'économie politique ou de
la relativité d'Einstein,
mais qui ferait
rire le moindre « spécialiste ».
Une telle culture
générale ne serait, selon une heureuse et sévère formule,
qu'
« ignorance encyclopédique >>.
Voltaire lui-même, « touche-à
tout de
génie» et homme cultivé s'il en fut, recevait déjà de la part
des
>..
»
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