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Commenter cette pensée de Vauvenargues : « Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si l'on ne devait jamais mourir »

Publié le 02/06/2012

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vauvenargues

Ces hommes : explorateurs, savants, conquérants sanguinaires ou pacifiques, agissent comme si jamais la mort ne devait interrompre leur carrière. A la théorie du doute et de l'à quoi bon ? ils ont préféré celle de l'action. Que leur importe la mort prochaine ? ils vivent et ils affirment leur existence en agissant.

 

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« II.

Ceux qui ne songent pas à la mort.

De loin en loin cependant, il nous est donné de voir un coureur intrépide qui se refuse à abandonner le stade.

Les yeux fixés sur le but à atteindre, indilférent à toute sollicitation étrangère, dédaigneux de toute crainte, inlassablement il poursuit sa route: c'est Christophe Colomb, sur le chemin de l'Amérique, c'est Bernard Palissy, obstiné à la recherche de l'émail, Napoléon par­ tant à la conquête du monde, Pasteur, acharné à ses observations bactériologiques ! Ces hommes : explorateurs, savants, conquérants sanguinaires ou pacifiques, agissent comme si jamais la mort ne devait inter­ rompre leur carrière.

A la théorie du doute et de ~l'à quoi bon?» ils ont préféré celle de l'action.

Que leur importe la mort pro­ chaine ? ils vivent et ils affirment leur existence en agissant.

III.

Les grandes actions confèrent l'immortalité.

L'expérience, d'ailleurs, justifie leur confiance, car c'est un privilège des « grandes choses , que de conférer à leurs auteurs l'immortalité.

Ils vivent encore ces guerriers, ces écrivains, gloire du pays qui les vit naître, ces savants qui honorèrent l'humanité, ils vivent puisque leurs noms ailés volent de siècle en siècle sur les lèvres des hommes 1 Et comme eux vivront éternellement tous ceux dont la vie, même très courte, fut consacrée à « une grande chose » car, après eux, le.nr œuvre subsiste.

A un point de vue moins élevé peut-être, mais tout aussi loua­ ble, l'octogénaire avait raison qui « plantait » en dépit de son âge, puisque, à son défaut, « ses arrière-neveux jouiraient de l'ombrage , .

Même incomplète ou inachevée, l'œm:re accomplie par nous sera profitahle à ceux qui nous succèderont.

Au découragement et à la négation de l'effort issus du senti­ ment de notre néant et de la pensée de la mort, opposons donc la croyance que « la fin de l'homme est d'agir » et que cette action trouve sa récompense » dans l'estime des_ bommes et de la postéritb.

Imitons en cela l'exemple de Vauvenargues qui, conscient de. »

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