Commentaire Zola - Germinal
Publié le 08/11/2012
Extrait du document


«
CHARRIER
Camille
LS2
D’abord, on a l’impression que les hommes sont extrêmement nombreux : « deux
mille furieux », soit deux fois plus que les femmes.
L’expression « déboulèrent » donne
l’impression qu’ils débarquent de nulle part, et provoque un effet d’étonnement, et de peur sur
le lecteur car c’est « une masse compacte qui roulait d’un seul bloc », la succession de
groupes nominaux dans cette phrase donne l’impression qu’elle ne se terminera jamais :
« roulée d’un seul bloc, serrée, confondue [ …] ni les culottes déteintes, ni les tricots de laine
en loques ».
Les hommes sont en quelque sorte liés aux femmes car eux aussi semblent avoir
perdu leurs caractéristiques d’humain, notamment le dialogue, et ils ressemblent également de
plus en plus à de s animaux au fil de l’histoire : « mugissement et sabot ».
La foule semble ne
faire qu’un et d’être un être vivant à elle seule.
Les hommes ne sont plus qu’un seul bloc.
Ils
n’ont plus d’individualité, ce sont juste des ge ns qui appartiennent à la mine : ils sont tous
décrits de la même manière : « les yeux brûlaient […] les trous des bouches noires ».
Ces
milliers de bouches sont unies en un seul chant : La Marse illaise.
Et on remarque aussi le
champ lexical de l’uniformité : "masse compacte", "d’un seul b loc", "confondue",
"uniformité".
La foule semble devenir un personnage.
De plus, la « hache unique » représente
tous les hommes d’un coup.
On ne se focalise plus que sur ce détail, la hache qui symbolise la
mort et le tranchant .
Le mot « hache » est sujet, et cet objet remplace l’homme.
Ce constat
nous permet de montrer un contraste entre les hommes et les femmes.
Car elles tiennent la
vie, l’enfant , l’espoir, alors que les hommes tiennent la hache, la mort.
Enfin, Zola laisse le
lecteur se référait, implic itement à la révolution française avec la « Marseillaise » et la
« guillotine ».
Cette guillotine tue les aristocrates, il veut donner l’impression que la grève des
mineurs a autant d’impact que la révolution.
Pour faire trembler les bourgeois.
On assiste alors à la naissance d’un seul être qui sera prêt, tout com me les
révolutionnaires, à tuer la classe sociale supérieure.
Mais jusqu’où peut aller la transformation
de cette foule ?
A présent, étudions la transfiguration du réel à l’écrit.
En effet, les bourgeois sont spectateurs,
et la scène est en partie racontée selon leur point de vue.
Les spectateurs servent à dramatiser
la scène, à l’accentuer : il y a un contraste avec le mouvement des mineurs et l’ immobilité des
bourgeois on note leur langage , qui prouve qu’il s ne peuvent à peine parler tant ils ont peur :
"balbutier", "dit entre ses dents".
De plus, leurs interruptions lors de la scène des ouvriers
rappelle que ce sont des bourgeois qui observent et ils préparent à la t ransfiguration des
mineurs, notamment lorqu’ ils utilisent le mot "atroce".
En effet, les mineurs n’ont même plus
de visage.
Il n’y a plus que des « mâchoires ».
Le champ lexical des animaux est bien là
"mâchoire", "bête fauve" et "galopait".
Les deux dernières citations ne semblent pas
compatibles : cela introduit une dimension fantastique renforcée par la description du paysage
basée sur la couleur rouge : « saignants comme des bouchers en pleine tuerie ».
Le sang est dû
au coucher du soleil « le soleil se couchait, les derniers ray ons d’un pourpre sombre
ensanglantaient la plaine ».
La fin d’une journée annoncerait -elle la fin de la classe
bourgeoise ? La citation "la route sembla charrier du sang » laisse penser que les hommes ne
se sont pas vraiment transformés en animaux ensanglantés , que ce n’est pas réel, ni vrai, cela
relève de l’imagination de l’auteur.
Pour finir, o n s'intéresse au commentaire des filles
Deunelin, jeunes bourgeoises : « Oh ! Superbe ! » qui semble paradoxal , qui s’extasie devant.
»
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