Commentaire : Voltaire, Candide chapitre 30 « je sais aussi [...] fin ».
Publié le 11/04/2012
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Candide, chassé du « paradis « du château de TTT et séparé de la belle Cunégonde, a pérégriné (voyagé) à travers l’Europe, puis l’Amérique du sud et il a rencontré le mal sous toutes ses formes : le mal causé par les hommes (la guerre, l’autodafé) ou par nature (le tremblement de terre de Lisbonne)

«
« Il faut cultiver notre jardin » répétition de la formule qui devient la maxime de la petite
communauté, formule devenue proverbiale, exprimant une sagesse universelle :
- Sens propre, littéral : cultiver la terre pour qu’elle produise ses fruits
- Sens plus large de mettre en valeur et civiliser notre planète.
- Sens métaphorique d’exploiter ses talents, ses qualités personnelles
- Sens symbolique du jardin d’Eden, paradis d’avant la faute, mais ici c’est « notre »
jardin, c'est-à-dire un espace limité, circonscrit ou l’homme peut construire son petit
bonheur.
Le travail c’est la morale du conte, permet d’accéder à un bonheur relatif et
modeste, beaucoup plus vrai par exemple que le paradis illusoire de T.T.T
II) L’évolution des principaux personnages à l’exception de Pangloss
L’épilogue met en scène tous les « héros » de l’histoire mais insiste particulièrement
sur les deux personnages principaux, Candide et Pangloss.
Ex-maître à penser, Pangloss n’est plus écouté : par deux fois Candide lui coupe la
parole (l.131 et l.153) avec autorité, ce qui marque la perte de prestige du philosophe.
1) Candide :
On le voit mûri par l’expérience de la vie et des malheurs.
Il réfléchit et cela de
manière autonome.
Il a suffisamment d’autorité et d’assurance pour intervenir et
interrompre les discours inutiles de Pangloss.
Il est désormais capable de se mettre en
cause et de juger par lui-même.
On note donc un renversement des rôles par rapport au
chapitre I où le « petit Candide » se contentait d’écouter, Candide est devenu un
philosophe.
2) Martin :
« Travaillons sans raisonner, c’est le seul moyen de rendre la vie supportable », il a
évolué par rapport à la théorie philosophique qu’il soutient pendant tout le conte, le
manichéisme (lutte Bien-mal et victoire du Mal) son pessimisme s’est adouci, tempéré : il
a entendu les leçons des 2 sages.
3) Pangloss :
Il n’a pas évolué.
Il profère les mêmes types de raisonnements qui ont pourtant montré
leur totale inefficacité tout au long du conte.
Il ne pense pas par lui-même, il n’a aucune
autonomie intellectuelle.
Les références aux autres philosophes (« selon le rapport de tous
les philosophes », l.121), le fait qu’il s’appuie sur la Bible (l.34), rappellent qu’il a
constamment besoin de se référer à des modes de pensée ou à des théories qu’il ne
maîtrise pas réellement.
Enfin, le discours sur les enchaînements de causes et d’effets qui
figure juste à la fin montre à quel point, jusqu’au bout, Pangloss s’accroche à sa manière
de raisonner..
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