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Commentaire Une Charogne de Baudelaire

Publié le 17/01/2022

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Ce poème de Charles Baudelaire est extrait des Fleurs du Mal, publié en 1857. Il se trouve dans la partie intitulée «Spleen et idéal«, nom sans doute précurseur du paradoxe présent dans les poèmes qu'elle contient. Ici, Charles Baudelaire explore la mort, et en particulier la décomposition du corps après cette dernière. En effet, il passe outre les conventions poétiques du XIX°s, révolutionnant ainsi l'esthétisme du lyrisme, et plus précisément de la déclaration d'amour. «Une charogne« est composée de 12 strophes régulières, alternant entre alexandrins et octosyllabes.



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« A) Présentation du texte • Charles Baudelaire (1821-1867) : poète romantique, sa poésie est caractérisée par son désir de dire le laid et lemonde moderne : c’est un poète de la modernité.

Il rompt avec les codes de l’esthétisme classique.

Auteur d’entreautres Petits poèmes en prose (1864), Salons (critique d’art), du vin et du haschich (essai, 1851). • « Une charogne » : extrait du recueil Les Fleurs du Mal, section Spleen et Idéal.

(Spleen = mélancolie, désespoir,angoisse et peur de la mort, dégoût généralisé de la vie / Idéal = état de plénitude, ailleurs spirituel, ce vers quoi lepoète tend : l’Infini, la Beauté).

Volonté de dire le laid (la charogne) mais de l’élever.

Rôle du poète de sublimer laréalité. B) Etude du texte Le recueil Les Fleurs du Mal, de Charles Baudelaire, est publié en 1857.

Le poète subit un procès pour outrage auxbonnes règles de la morale et de la pudeur, et certaines pièces sont censurées.

Le recueil choque, car B.

romptavec les codes de l’esthétique classique, et il ose s’attaquer à des motifs peu conventionnels, comme celui de cettecharogne décrite dans le poème étudié ici.

XXIXe poème de la première section du recueil, intitulée « Spleen etIdéal », il reflète bien cette double tendance du poète à se diriger à la fois vers la fascination mélancolique pour lemal et le laid (le « spleen ») et à tenter de s’élever plus haut vers une Beauté transcendante, « idéale ».

Et eneffet, la description de la charogne est, certes, horrible, mais elle invite également le lecteur à réfléchir sur lesfonctions de l’art.

Comment le poète nous invite t-il à mener cette réflexion ?* Nous verrons d’abord qu’il fait unpeinture macabre de cette charogne, pour susciter une vive réaction chez le lecteur, au moyen également d’un jeud’oppositions.

Enfin nous analyserons les enjeux de cette description, articulés autour des thèmes du memento moriet du pouvoir de sublimation de la poésie. *Problématique type, non officielle.

Possibilité d’être changée (adapter un peu l’intro). I) Une description macabre 1.

Une description au réalisme repoussant • Registre réaliste • Appel aux sens du lecteur, la réalité décrite devient plus perceptible, on sent/voit/entend grâce aux mots, elle estplus matérialisée : « puanteur si forte » (v.15), « plein d’exhalaisons » (v.8) => notation olfactive.

« les mouchesbourdonnaient » (v.17) => ouïe.

« ventre putride » (v.17), « larves coulaient » (v.19) => vision.

Provoque ledégoût : v16 « évanouir » (conséquence directe). • Champ lexical de la mort, la décomposition : « carcasse », « charogne », « putride », « pourriture »,« squelette »… Langage trivial, prosaïque. • Réalité de la faune : « mouches », « larves », « vermines » => réalité commune donc dégoût donc réalismerepoussant 2.

La violence du spectacle de la charogne • Champ de bataille sur le cadavre : « noirs bataillons » (v.18) = connotation guerrière, image d’amplification par lepluriel. • Rejet de « de larves » (v.19) donc mise en valeur du mot.

Le Rejet suivi d’un enjambement = effet d’amplification= le nombre, la profusion. • « Epais liquide » (v.19) = adjectif d’intensité • Pluriels : « larves » (v.19), « mouches » (v.17), « se multipliant » (v.24).

= intensité, profusion • Registre épique ponctuel qui révèle l’attaque que subit la charogne, ici, thème de la dévoration : « le morceauqu’elle avait lâché » (v.36) + comparaison avec la force de la nature « vague » (v.21), « vent » (v.26) • Humour noir v.9 à 11 : « afin de la cuire à point » Intrusion du laid en poésie, d’un réalisme sordide et inhabituel, trivial.

En cela, ce poème est très moderne car ilrompt avec les canons classiques de l’esthétique de l’époque.

Volonté de choquer, d’autant plus que la descriptionest basée sur un jeu d’oppositions II) (Une description macabre) construite autour d’un jeu d’oppositions 1.

Le cadre bucolique et l’horreur de l’objet décrit. »

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