Commentaire sur pauca mea Victor Hugo
Publié le 29/11/2021
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Introduction :
Ce poème fait partie du livre IV des contemplations de Victor Hugo, écrit quelques mois avant le mariage puis la mort de sa fille. Ce recueil d’inspiration romantisme et au caractère universel est au carrefour de la poésie et de l’autobiographie. Victor Hugo exprime à travers ces vers l'amour pour sa fille mais aussi sa difficulté de père à la voir partir pour se marier, mariage qu’il n'approuve guère. Il veut absolument garder sa fille dans le foyer paternel, il veut tout faire pour la garder avec lui mais au final accepte de laisser vivre sa vie avec son compagnon.
C'est un poème doux amer, une méditation sur la destinée humaine, sur le statut de père.
Ce poème interroge sur les émotions partagées d'un père qui voit sa fille se marier. Victor Hugo tente ainsi à travers ce poème un cheminement qui vise à lui apporter réconfort devant cette réalité. Chaque vers exprime la dualité des sentiments qui le submergent.
Ainsi nous nous demanderons comment se réjouir du bonheur de sa fille tout en étant dévasté de son départ du foyer paternel ?
Dans un premier temps nous verrons comment il s'appuie sur la destinée humaine inéluctable, comme une résignation, puis comment il accepte malgré tout de lier sa fille à cet homme et enfin comment l'amour le fait triompher de ses états d'âme.
I) La destinée humaine
Le poème regorge d'allégories de la destinée de l'homme de la naissance à la mort, dans un cheminement alliant joie et tristesse.
Les références à la mer et aux bateaux sont présentes, « palmes » (V4,5,6), « voiles » (V.21) « bleu » (V24). C’est une référence au fil de la vie de l'homme, comme un voyage entre la naissance et la mort, mais aussi peut être en référence à la traversée du fleuve des enfers au moment de la mort dans la mythologie grecque.
On ressent parfaitement la dualité des sentiments d'Hugo et en même temps sa résignation. « Le phare » (V14) qui éclaire la vie comme un guide, la destinée de l'homme, symbole d'espoir. Les deux jeunes ont des \"palmes\" (V5,6) qui leur permettent d'avancer malgré les eaux turbulentes de la vie.
Dans les paragraphes Hugo fait également de nombreuses références à l'innocence de l’enfant, « Innocence » (V9), en faisant référence à la nature, la blancheur de la neige éternelle, « Blancheurs suprêmes » (V.27), l'enfant qui se croit tout puissant, qui n'a pas peur de la mort, puis il évoque le « gouffre humain » (V28), le couchant, la fin de la vie.
Il oppose sa condition de vieil homme plus proche de la mort par rapport à la jeunesse des sa fille et son futur mari.
Il évoque la vie comme un combat entre le
«
II) La rencontre amoureuse
Dès la pre mière strophe, Hugo annonce le mariage de sa fille p ar la multiplication de l'utilisation du mot
"deux" (les deux sommets V2 les deu x palmes de deux combats V4 ) sous un e sorte d'anaphore car il répète
le même mot en début de phr ase, mais pas toujours au déb ut) elle est donc imparfaite ce qui pourrait nous
montrer le sentiment d ’hugo, celui -ci est heureux pour sa fille mais tout de m ême triste qu ’elle parte. Hugo
lie sa f ille à cet homme avec l ’utilisation de la structure de ce p oème composé de 9 quatrains en octosyllabes
avec alternance de rimes féminines et masculines, afin de montrer le lien en tre sa fille et son mari .
On a le
sentiment qu'il essaie de se fa ire du mal, il envie aussi l' innocence de la jeunesse et leur joie de s'être
rencontré.
Il exprime le ur naïveté "sans ombre et sans crainte" (V3 ), il envie l'espoir de la jeunesse.
Il continu les anaphores dans la deuxième strophe, comme l'expression d'une obsession (palme...palme)
(V5 et6)
Puis il exprime clairement son désarroi , son désespoir, il sombr e, tel un navire.
Parallèle de la nef qui
sombre. La nef d'une église qui symbolise navire au sens premier mais qui est également le lieu de prière,
comme si la foi d' Hugo ne lui suffisait plus pour accepter et vivre ce déchirement de voir sa fille quitter le
nid pour cet homme.
Mais en employant le mot "guide" (V13) il accepte tout de même de se laisser emmener par les deux
jeunes gens, il s'en remet à eux pour retrou ver la joie , il fait part d ’un s entiment ambivalent.
Hugo fait tout de même l’éloge de ce couple où Léopoldine représente la « pure innocence » et Charles «
la vertu sainte » (on notera le chiasme dans ce vers).
Ces qualités sublimes font des deux jeunes gens des
palmes dans le combat contre l’ignorance, des cimes, des phares (« clarté », « phare », « flambeau ») dans
la destinée qui guide les hommes de la naissance à la mort.
Avant même leur mort, ces deux jeunes gens
sont déjà élevés au rang d’anges
III) L’a mour
C'est finalement l'amour qui apporte réconfort à Hugo, l'amour de la nature, de Die u et l'amour filial.
On retrouve à travers l'expression lyrique de Hugo dans ce poème, style emblématique du mouvement
romantique .
Il ex prime ses sentiments, la joie, la mélancolie, le désespoir, la révolte.
Le poème est rempli de points d'exclamations po ur renforcer l'expression des sentiments ressentis, leur
force.
Il mentionne Jéhovah (Dieu) (V30) qui transcende la vie, l’archange (par exe mple St Michel qui a terras sé le
dragon).
Il nous effleure pour nous faire comprendre la vie et sa fin inexorable.
La nature et la foi comme ordonnés par une puissance supérieure qui finalement lui font comprendre
qu'au delà de tout ce qu'il peut ressenti r, l'amour pour sa fille es t intact et qu'il triomphe de tout, même si
son coeur "saigne", sa fille lui "enseigne" l 'amour.
Ainsi l e poème se termine par une touche optimiste car dans la vie il y a l’amour même si parfois il saigne… .
IV) Conclusion :.
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