Commentaire sur le meurtre de l'arabe dans L'étranger d'Albert camus
Publié le 07/03/2012
Extrait du document
Albert Camus, écrivain célèbre du XX siècle qui s'inscrit au parti communiste et s'oppose aux existentialistes divise son oeuvre en cycles, comme le cycle de l'absurde, le cycle de la révolte et le cycle de la solitude, entre autres. L'extrait que l'on va étudier est un extrait de l'Etranger, roman qui s'inscrit dans le cycle de l'absurde avec le mythe de Sisyphe et Caligula. Ce roman nous présente l'histoire de Meursault, un personnage indifférent aux règles de vie imposes par la société dans laquelle il vit, ce qui fait de lui un “étranger” dans son propre environnement. De plus, cet extrait met fin à la première partie du roman.
On se demandera comment cet extrait révèle l'absurdité de la personnalité de Meursault et pourquoi c'est un moment clé dans l'intrigue.
Dans un premier temps on analysera la relation du personnage avec la nature qui devient de plus en plus dramatique, puis on examinera le comportement absurde de Meursault face à la situation qui est présentée.
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Dans le texte que l'on étudie on trouve une situation à laquelle le personnage réagit d'une manière totalementabsurde et atypique.
Cette réaction de Meursault nous montre qu'il est hors du commun, qu'il est originel et nes'inscrit pas du tout dans les règles de la société dans laquelle il vit et donc qu'il est un étranger dans sa société.
Depuis que l'on s'aperçoit de l'importance que donne Camus au soleil dans cet extrait et de ce qui représentepour Meursault cette immense étoile qui lui fait tant de mal on comprend qu'il y a une absurdité dans lecomportement du personnage.
Car, le personnage est en danger et il se préoccupe seulement par l'effet du soleil surlui.
Cela peut se constater avec des expressions comme “j'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ceserait fini.
Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi” (l53-55).
Cette expression nous montrel'absurdité de Mersault, qui se préoccupe plus par être brulé par le soleil que par avoir des problèmes qui pourraientêtre fatales avec l'arabe auquel il s'était battu son ami Raymond précédemment.
“j'ai vu que le type de Raymondétait revenu”.
D'autre part, le personnage se montre plus vulnérable car il est au soleil, et de plus il fait référence au frontde l'arabe et à la sienne.
“le front dans les ombres du rocher” (l27-28) et “comme alors, le front surtout me faisaitmal” (l64-65), respectivement.
Avec ces références aux deux fronts il pose l'arabe dans une situation plusconfortable car il est à l'ombre, et l'ombre c'est le milieu idéal pour Meursault, comme on l'avait dit antérieurement.
En résumé, Meursault préfère prendre le risque de se battre à mort avec l'arabe que continuer à supporter lesoleil.
Ce qui se montre quand il dit “À cause de cette brulure que je ne pouvais plus supporter, j'ai fait unmouvement en avant.”(l66-68).
Alors, pour Mersault tout est plus dramatique quand l'arabe le menace avec le couteau, mais contrairement àce qu'une personne normale penserait ou sentirait ce personnage n'est pas gêné par la menace de mort mais par lesoleil qui agit “comme une longue lame étincelante qui l'étaignait au front” (l75,76).
On a donc à nouveau uneallusion au front qui renforce l'infériorité de Mersault selon lui dans l'affrontement.
De même, le personnage remplacele couteau par la périphrase “épée brulante” (l84) et renforce cet effet de désespoir et cette impossibilité des'échapper avec “il m'a semblé que le ciel s'ouvrait sur toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu” (l87-89).
Ceavec ces indices désespérés de Meursault que l'on se rend compte que pour lui ce qui n'est pas possible desupporter est le soleil et non pas le risque de mourir auquel il s'affronte.
C'est pourquoi il ne trouve aucune autre solution que tuer l'arabe pour se défendre de son “épée brulante” etcela est présenté comme une réaction en défense propre, ce qui est absurde parce que l'arabe ne l'avais pasattaqué, mais pour Meursault qui est étranger aux règles et normes sociales il était en danger, donc il devait sedéfendre.
C'est ce qui est montré dans les phrases “Toute mon être s’ est tendu et j’ ai crispé ma main sur lerevolver.
La gâchette a cédé, j’ ai (…) que tout a commencé” (l 89-94).
Pour finir, c'est cette réaction absurde de la part du personnage qui marque le début de sa propre fin.
Onpeut le constater grâce à des expressions comme “tout a commencé” (l94), “j'avais compris que j'avais détruitl'équilibre du jour(…) le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux.”.
Dans l'hypothèse où la plage seraitla vie du personnage, avec l'utilisation du passé simple “j'avais été” il montre sa joie comme état accompli auquel ilne retournerait jamais.
Tout ce que l'on a mentionné avant est confirmé par la dernière phrase de l'extrait quimontre au lecteur que depuis ce meurtre le personnage sera touché par la mauvaise chance et le malheur.
“Etc'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur”(l.100-101)
En définitive, le comportement absurde du personnage qui est causé parce qu'il n'est pas un personnageordinaire mais un héros atypique et différent qui ne s'accorde pas aux pensées collectives de sa société, permet aulecteur de connaitre le début de la déchéance morale à la quelle le personnage va se confronter plus tard.
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