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Commentaire sur la croisée des chemins d'Hercule

Publié le 04/02/2024

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« Intro : Après avoir composé trois recueils de poèmes entre 1852 et 1884, Leconte de Lisle s'engage dans la traduction d'œuvres de philosophes grecs.

Par la suite, il assimile ces thèmes et décide de renouer avec la création poétique.

"La croisée des chemins" s'inscrit donc dans le style parnassien tout en mettant en lumière le caractère tourmenté d'Hercule, confronté à un dilemme saisissant.

Dans ces conditions, il convient de se questionner sur la manière dont le poète, à travers la forme d'un choix, confronte deux pratiques morales : les vices et la vertu. Dans un premier temps, nous verrons en quoi ce choix est fastidieux.

Ensuite, il s’agira d’analyser la critique des vices humains.

Enfin, nous insisterons sur l’apologie que fait l’auteur de la vertu. I. Un choix fastidieux 1) Se propose tôt. Dès le premier vers, il devient évident que Hercule se trouve à la croisée des chemins, confronté à une décision pressante parmi plusieurs alternatives.

L’on comprend que ce dilemme se présente dès que nous sommes investis du pouvoir de choisir.

De plus, l'utilisation de l'anaphore de la troisième personne du singulier aux vers 2 et 3 souligne le fait que tant qu'il n'a pas tranché ce dilemme, Hercule ne revêt pas encore sa légende.

Il demeure une âme ordinaire, devant faire ce choix en puisant au plus profond de son être, dépourvu de tout artifice.

Ce choix s’impose donc à toute personne indépendamment de distinctions particulières tels que notre statut social ou nos exploits.

La symétrie des deux auxiliaires dans la phrase "Il était jeune encore, il avait peu vécu, Il n'était pas Hercule et n'avait rien vaincu" renforce l'importance capitale de cette décision pour le cours ultérieur de notre existence tout en démontrant sa simplicité à première vue.

Bien que le choix puisse sembler anodin en raison du nombre de possibilités qui s'offrent à lui ("deux routes"), il se révèle finalement crucial et ne doit en aucun cas être pris à la légère. 2) Une hésitation profonde C'est ainsi qu'Hercule se trouve confronté à une hésitation complexe, son esprit en proie à une perplexité constante, comme en témoigne le pléonasme "Son esprit indécis était en proie au doute".

Cette redondance souligne l'intensité de la tourmente intérieure du héros, une lutte intérieure persistante qui le laisse incapable de prendre une décision définitive et rapide.

Au fil du poème, il devient évident que ce moment forge autant notre caractère que notre essence intérieure.

Hercule accorde donc une attention particulière à ce choix en apparence anodin, conscient que celui-ci peut façonner ou entraver ses actions futures.

Ce choix détermine une classification nette de deux groupes distincts de personnes.

En effet, L'antithèse entre la droite et la gauche qui suit tout le long du poème souligne l'absence d'une voie intermédiaire, ne laissant que deux orientations strictes.

Le sens que nous attribuons à notre vie intérieure se présente ainsi comme un chemin clairement défini, mais malgré cela, Hercule reste scindé en deux, abordant cette décision avec un profonde sérieux, sans se laisser persuader hâtivement qu'une des routes serait plus favorable que l'autre. II. La critique des vices Une route charmante (écoute le cœur et pas l’esprit) Ainsi, la première route présentée est celle de gauche, celle des sentiments.

La personnification « Un cœur même invaincu est tout près d’écouter le chant qui nous envoute », présente l’attention portée à certaines attirances particulières qui émane de cette voie charmante.

Nous suivons ainsi l'appel de notre cœur vers nos désirs.

En effet, la métaphore « ce chant qui nous envoute » expose nos envies comme une mélodie enchanteresse, une sorte d’appel de sirène dont la séduction nous captiverait et deviendrait irrésistible.

Cette vision peut également être interprété comme une allégorie de la paresse, où l’on aurait tendance à suivre la voix du cœur plutôt que celle de la raison, attitré par des plaisirs immédiat, facile et nécessitants peu de réflexion.

De plus, une attirance naïve de cet appel mènerait à une sorte de descente aux enfers progressive.

L’adjectif qualification « pente douce » évoque l’idée qu’une fois débuté, cette pratique de vie deviendrait une habitude qui s’entretiendrait tout en se renforçant constamment.

L’on s’enfoncerait donc calmement sans même nous en rendre compte, de plus en plus profondément dans le monde des vices, jusqu’à ce qu’ils en deviennent des habitudes irréversibles. Le poète dévoile ainsi des habitudes variées dans son énumération : « des fêtes, du vin… et chaînes et sirènes ».

Il transmet le message que les.... »

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