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Commentaire sur Fantaisie de Gérard de Nerval

Publié le 02/10/2012

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Gérard de Nerval, Fantaisie : Commentaire Gérard de Nerval, de son vrai nom, Gérard Labrunie, est un poète du XIXème siècle s'inscrivant dans le mouvement du Romantisme. Entre 1832 et 1839, il se consacre à un recueil qu'il nommera « Les Odelettes «, et qu'il ne publiera qu'en 1853. C'est une forme poétique, qu'il avoue emprunter à Ronsard. C'est une petite poésie célébrant une personne ; qui était autrefois chantée. D'après lui, « Les Odelettes « sont des oeuvres « d'où ressort une idée profonde et philosophique«. L'objet d'étude, « Fantaisie « est tiré de ce recueil. Il s'agit d'une oeuvre lyrique où le poète parle d'un air de musique qui lui rappelle un certain nombre de réminiscences. Comment Nerval met-il en valeur la notion de Nostalgie ? Pour répondre à cette problématique, nous allons étudier dans un premier temps, un tableau mystérieux qui s'inscrit dans ce poème grâce à l'air de musique, au décor et à la dame. Dans un second temps, nous nous pencherons sur le mouvement littéraire dont il fait partie, qui est omniprésent tout au long du poème. La première strophe du poème est destinée à l'air de musique. C'est un air exceptionnel pour le poète, il le place au dessus de tout grâce à une énumération, et un rythme ternaire ; « tout Rossini, tout Mozart, tout Weber «. Dans ce vers, un peu hyperbolique on remarque aussi l'anaphore de « tout «. Cela montre la qualité de cet air. «Un air très vieux, languissant et funèbre «. Nous retrouvons à nouveau le rythme ternaire. En revanche, ici, les adjectifs donnent un caractère mystérieux à l'air et sont à connotation péjorative. Ils renvoient à l'absence, à la mort, mais aussi &agrav...

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« veut dire «   endroit agréable   ». C’est un lieu apaisant, et propice  à l’amour.

  «   Ch âteau de  brique   à  coins de pierre   »   ; «Aux vitraux teints de rouge âtres couleurs   ». La pr ésence du rouge annonce   l’apparition de la femme, la passion amoureuse. Les briques, les pierres d ésignent la solidit é et   la protection du ch âteau. Mais le fait qu’il soit ferm é témoigne d’une certaine m élancolie et   d’un mal  être tangible.  «   Ceint de grands parcs, avec une rivi ère   ». Une ceinture, comme une   barri ère isole et rend difficile d’acc ès, voire inaccessible cet endroit. Ce qui renforce son   caract ère myst érieux. Le choix du pluriel montre l’ étendue du domaine. «   Baignant ses pieds,   qui coule entre des fleurs   ». Les pieds sont ceux du ch âteau. La personnification rend le   paysage vivant, et le ram ène  à l’univers du conte. Ce vers est  à connotation m éliorative. Une   douceur utopique s’en d égage et accentue encore le lieu id éal. A la suite de la description du lieu, vient l’apparition de la femme.

   «   Puis une dame,  à   sa haute fen être   ». Le fait qu’elle arrive  à sa fen être connote son appartenance  à la noblesse, et   souligne une situation de sup ériorit é. Cette dame a un caract ère fantomatique, comme une   divinit é. «   Blonde aux yeux noirs, en ces habits anciens   ». Sa blondeur renvoie au soleil qui   é claire mais aussi  à un personnage de conte. Ses yeux noirs r évèlent le c ôté fun èbre, myst érieux   et mortel. Ce qui refl ète son c ôté irr éel et fantomatique. Ses habits anciens pr écisent le fait que   nous sommes sous Louis treize. «   J’ai d éjà vue…­ et dont je me souviens   !   » Cette femme est   connue du po ète. Elle le plonge de nouveau dans ses souvenirs.  Elle lui  évoque implicitement sa   m ère, morte, qu’il n’a jamais connu. Elle est peut­ être sa r éincarnation  à caract ère mystique.  La notion de nostalgie est donc mise en valeur gr âce  à la description de l’air de   musique, du paysage et de la femme. Ces trois  éléments d écrits, le transportent au plus profond   de son  âme, dans ses  étroits souvenirs.  Nerval est un po ète romantique   ; la forme po étique de «   Fantaisie   » et le lyrisme le   montrent bien. Ce po ème est compos é de quatre quatrains (strophe de quatre vers). Les vers sont des   d écasyllabes (dix syllabes dans chaque vers). Dans la premi ère strophe, les rimes sont   embrass ées (sous la forme abba). Puis dans les trois strophes suivantes, les rimes sont  crois ées. »

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