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Commentaire "Strophes Pour Se Souvenir" -Louis Aragon

Publié le 20/02/2013

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Louis Aragon est un poète engagé du XXème. Il écrit en 1955 un poème intitulé « Strophes pour se souvenir «, extrait du Roman Inachevé, en mémoire des membres du groupe Manouchian, résistants étrangers fusillés par la Gestapo en 1944. Le poète tente de rendre hommage à ces résistants qu'il admire mais aussi de lutter contre l'oubli de leur sacrifice. Nous étudierons d'abord l'aspect commémoratif du poème puis l'éloge d'Aragon à ces résistants.     Louis Aragon dans ce poème, souhaite rappeler aux Français le sacrifice de ces résistants, afin de les empêcher de tomber dans l'oubli : le titre « Strophes pour se souvenir « est d'ailleurs assez explicite. Le poète insiste également sur l'aspect de souvenir en utilisant non seulement des temps du passé mais aussi du présent : le passé composé, le plus-que-parfait et l'imparfait afin d'évoquer le moment de l'exécution et le présent, celui de l'écriture du poème.   (Contexte)L'histoire se passe durant la Seconde Guerre Mondiale, Aragon dépeint un paysage sombre, les couleurs rappellent la mort mais aussi le malheur : le rouge de l'affiche « L'affich...
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« Il dénonce la propagande à laquelle était soumise la population et la peur qu'elle leur inspirait par l'allusion à l'Affiche Rouge « L'affiche qui semblait une tache de sang », « y cherchait un effet de peur sur les passants ». Les nazis cherchent à manipuler la population en faisant passer les résistants pour des malfrats.

D'ailleurs ils insistent sur leurs origines étrangères : « Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles », « Nul ne semblait vous voir Français de préférence », « Vingt et trois étrangers » amenant les Français à se méfier d'eux, éveillant la xénophobie.

19       Cependant Aragon leur fait un éloge : il ne nomme jamais les résistants mais les désigne par le mot « Partisans » et insiste sur leur nombre dans la dernière strophe,avec l'anaphore du nombre « Vingt et trois », il souligne leur choix d'être Français : ils étaient des « Français de préférence », « qui criaient la France en s'abattant », « qui donnaient leur coeur » et qui étaient « nos frères pourtant », ils se sacrifient pour leur pays et les Français, indifférents de façade, sont reconnaissants : ils écrivent d'ailleurs sous l'affiche en majuscule « MORTS POUR LA FRANCE », ce qui montre que leur sacrifice n'a pas été vain puisqu'il donne un espoir d'une vie différente pour les survivants « Et les mornes matins en étaient différents » v.15 Louis Aragon présente ces hommes comme étant courageux et n'hésitant pas à se battre pour ce en quoi ils croient même au prix de leur vie.

Il souligne également leur modestie : « Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes / Ni l'orgue ni la prière aux agonisants » v.1-2 et leur jeunesse « Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps » v.32.

L'antithèse « amoureux de vivre à en mourir » v.34 traduit leur envie de rendre leur vie, c'est-à-dire leur liberté, à ceux qui survivent. La partie en italique, introduite par le vers « Et c'est alors que l'un de vous dit calmement » et qui est en réalité. »

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