Commentaire "Strophes Pour Se Souvenir" -Louis Aragon
Publié le 20/02/2013
Extrait du document
«
Il dénonce la propagande à laquelle était soumise la population et la peur qu'elle leur inspirait par l'allusion à
l'Affiche Rouge « L'affiche qui semblait une tache de sang », « y cherchait un effet de peur sur les passants ».
Les nazis cherchent à manipuler la population en faisant passer les résistants pour des malfrats.
D'ailleurs ils
insistent sur leurs origines étrangères : « Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles », « Nul ne semblait
vous voir Français de préférence », « Vingt et trois étrangers » amenant les Français à se méfier d'eux, éveillant
la xénophobie.
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Cependant Aragon leur fait un éloge : il ne nomme jamais les résistants mais les désigne par le mot
« Partisans » et insiste sur leur nombre dans la dernière strophe,avec l'anaphore du nombre « Vingt et trois », il
souligne leur choix d'être Français : ils étaient des « Français de préférence », « qui criaient la France en
s'abattant », « qui donnaient leur coeur » et qui étaient « nos frères pourtant », ils se sacrifient pour leur pays et
les Français, indifférents de façade, sont reconnaissants : ils écrivent d'ailleurs sous l'affiche en majuscule
« MORTS POUR LA FRANCE », ce qui montre que leur sacrifice n'a pas été vain puisqu'il donne un espoir
d'une vie différente pour les survivants « Et les mornes matins en étaient différents » v.15
Louis Aragon présente ces hommes comme étant courageux et n'hésitant pas à se battre pour ce en quoi ils
croient même au prix de leur vie.
Il souligne également leur modestie : « Vous n'avez réclamé la gloire ni les
larmes / Ni l'orgue ni la prière aux agonisants » v.1-2 et leur jeunesse « Vingt et trois qui donnaient leur coeur
avant le temps » v.32.
L'antithèse « amoureux de vivre à en mourir » v.34 traduit leur envie de rendre leur vie,
c'est-à-dire leur liberté, à ceux qui survivent.
La partie en italique, introduite par le vers « Et c'est alors que l'un de vous dit calmement » et qui est en réalité.
»
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