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Commentaire Saint François de Sales, Entretiens spirituels Entretien 13, De la prétention pour entrer en la Religion

Publié le 22/01/2013

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LITTERATURE XVIIème        Commentaire 1. Saint François de Sales, Entretiens spirituels.                                    Entretien 13, De la prétention pour entrer en la Religion.                 Les Entretiens spirituels  (1628-1629) sont une transcription de conférences improvisées de François de Sales, (1567-1622), fondateur de l’Ordre de la Visitation, où il enseigne les règles de vertu et l’esprit religieux qu’il est un devoir de pratiquer au sein de sa congrégation. L’entretien 13,  De la prétention pour entrer en la Religion, développe l’idée selon laquelle  l’«unique prétention doit  être de [s]’unir à Dieu «, et ce, « par une continuelle pratique de mortification de toutes [les] passions, inclinations, humeurs et aversions «. En quoi l’extrait choisi est-il un enseignement sur la lutte contre les passions et comment révèle-t-il une vision particulière de  l’homme? Ainsi, F. de Sales utilise une rhétorique didactique afin de convaincre ses Filles d’observer les Règles et de se s’adonner à la mortification comme combat contre les passions, dévoilant ainsi une conception originale de l’homme et de ses passions, faite d’indulgence exigeante, à la croisée de l’optimisme et du pessimisme.   Le discours de St  F. de Sales  sur les passions est orienté : il n’est pas simple représentation, ou théorisation, il est une exhortation spirituelle destinée à des femmes ayant choisi la vocation religieuse, qui implique dévotion, vertu et obéissance. Cette conférence est donc un enseignement, qui vise à convaincre les visitandines du bien fondé de l’observance de leurs règles de vie en ce qu’elles sont un moyen de parvenir au but qui doit être le leur : l’union à Dieu. Pour convaincre, François de Sales utilise l’art de l’éloquence et appuie son propos sur sa maîtrise de la rhétorique. La première phrase de l’extrait en est révélatrice : « Je puis vous assurer de la part de Dieu « pose l’éthos de l’orateur comme intermédiaire avec Dieu, comme messager dépositaire de la Loi que sont les Règles (ce que renforce plus loin l’analogie avec Moïse, l.38) et l’emploi du verbe « assurer « assoit la conviction dont il fait preuve, conviction destinée à se propager chez ses Filles puisqu’ elle est appuyée par la modulation « sans doute « (l.2). La thèse est ensuite immédiatement explicitée : le but est donc l’union à Dieu, le moyen qui en est la condition est la fidélité aux règles. L’emploi d’un rythme ternaire marqué par la succession des propositions donne toute sa densité à cette phrase qui trouve son point culminant en  « Dieu «. Il s’agit donc d’élever son âme vers Dieu. En effet, le discours de F. de Sales réside en une véritable instruction religieuse. Il oppose ainsi deux ordres : l’univers séculier et le régulier, le monde et la Religion. C’est du monde que proviennent le...
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« visitandines du bien fondé de l'observance de leurs règles de vie en ce qu'elles sont un moyen de parvenir au but qui doit être le leur : l'union à Dieu. Pour convaincre, François de Sales utilise l'art de l'éloquence et appuie son propos sur sa maîtrise de la rhétorique.

La première phrase de l'extrait en est révélatrice : « Je puis vous assurer de la part de Dieu » pose l'éthos de l'orateur comme intermédiaire avec Dieu, comme messager dépositaire de la Loi que sont les Règles (ce que renforce plus loin l'analogie avec Moïse, l.38) et l'emploi du verbe « assurer » assoit la conviction dont il fait preuve, conviction destinée à se propager chez ses Filles puisqu' elle est appuyée par la modulation « sans doute » (l.2).

La thèse est ensuite immédiatement explicitée : le but est donc l'union à Dieu, le moyen qui en est la condition est la fidélité aux règles. L'emploi d'un rythme ternaire marqué par la succession des propositions donne toute sa densité à cette phrase qui trouve son point culminant en  « Dieu ».

Il s'agit donc d'élever son âme vers Dieu. En effet, le discours de F.

de Sales réside en une véritable instruction religieuse.

Il oppose ainsi deux ordres : l'univers séculier et le régulier, le monde et la Religion.

C'est du monde que proviennent les passions (« inclinations » l.5, précisées par l'accumulation l.7 « habitudes, passions et inclinations ») comme en témoigne le polyptote apportées/apportiez, tandis que la Religion apparaît comme le lieu de « la raison, la Règle et l'obéissance » (l.5).

Il y a donc une confrontation entre deux logiques d'existence, deux modes de vies différents, confrontation renforcée par le procédé de répétition l.5 à 7  « à vivre selon (...) et non pas selon (...) mais non pas que vous viviez selon(...) » ainsi que par l'écho des rythmes ternaires l.5 et 7. Le fondateur de l'ordre s'attache donc à instruire les religieuses auxquelles il s'adresse comme en témoignent les champs lexicaux (l.1-4-8-11à15) et les illustrations de l'enseignement et de l'apprentissage : ainsi, « la Religion est une école où l'on apprend sa leçon » où « le maître » est Dieu, « l'écolier » les religieuses.

(l.14/15). En effet, F.

de Sales convoque Dieu et la Religion comme justification de son propos et la fréquence de leurs occurrences ( « Dieu »à dix reprises, quatre pour la « Religion » ) confirme son éthos d'intermédiaire et de dépositaire des règles qu'il transmet. Il emploie ainsi des procédés didactiques tels que l'illustration de son propos par des figures d'analogie ( la métaphore du « pressoir », l.8, les apprentissages des armes et de l'équitation l.16 et 17 renforcées par la. »

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