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Commentaire: Promenade sentimentale de Paul Verlaine

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

En bref, Victor Hugo intervient ici comme la personne éclairée qui guide l'opinion publique dans le bon sens, il apparaît comme le prophète, il prend le rôle qu'il donnait au Poète dans son autre œuvre La Fonction du Poète, il a le « front éclairé «, il sait ce qui est bon ou mauvais, et dans ce texte, il montre la voie de la sagesse en dénonçant le travail indigne des enfants.

 

Verlaine est un artiste très conscient. D'abord imitateur des parnassiens, il n'a pas tardé à trouver une autre formule plus personnelle. La fréquentation de Rimbaud l'a aidé à mettre au point son art poétique. Moins audacieux que Rimbaud, il n'éprouve pas le désir de libérer en lui les forces de l'inconscient pour saisir intuitivement l'absolu. Il ne demande à la poésie que d'être un chant discret et doux, traduisant des impressions de préférence indécises. Il proscrit la rhétorique. Il tend vers un style dépouillé, dont la musicalité constitue le principal charme. 

Analyse complète de ce poème de Verlaine.

« blêmes », adjectif qui s'utilise pour le teint d'une personne; par l'adverbe « tristement », Verlaine semble les doterde sentiments; de la même façon, l'adjectif «calmes», qui qualifie les eaux, les assimile à des personnes.

Les«sarcelles» ont, comme les humains, des souvenirs (v.

10). Mais Verlaine va au-delà de la simple personnification du décor.

Il donne au cadre de la promenade une tonalitémystérieuse et fantastique.

La « brume» elle-même est transformée en un être surnaturel, «fantôme laiteux » «pleurant ».

Plus loin, les « ténèbres » ont pris la forme d'un «épais linceul ».

Ces êtres étranges, façonnés parl'imagination de Verlaine, connotent la mort et reflètent ses sentiments nostalgiques. [Transition] Le cadre prend donc, comme dans la majorité des poèmes de Verlaine, une importance déterminante, car il est lereflet de l'état d'âme du poète, dont le regard et la poésie transforment la réalité.

La description semble être, toutautant qu'un tableau, le prétexte et la traduction d'un paysage intérieur qui évolue au même rythme que le paysagequ'il traverse et décrit. [2.

De la tristesse à l'angoisse: une promenade sentimentale] [2.1.

Sentiments directement exprimés: solitude et souffrance] Dans ce poème, seuls quelques sentiments sont exprimés directe- , ment.

Verlaine mentionne d'abord sa solitude; l'adverbe intensif «tout», dans l'expression «tout seul », la rend particulièrement poignante et le verbe «errais», àl'imparfait de durée, suggère que, comme dans sa promenade, Verlaine n'a pas de but dans la vie. À la fin du vers 5, l'image intense « promenant ma plaie», qui repose sur une métonymie réaliste, traduit unesouffrance, blessure vive dont l'origine n'est pas dévoilée, mais aiguë et persistante (l'expression est répétée auvers 12, mais cette fois-ci en début de vers): la substitution au verbe pronominal «se promener» de la forme activesuivie du complément d'objet direct « ma plaie» indique que le poète n'est plus que cette «plaie», que souffrance. Mais là s'arrête l'expression directe des sentiments du poète.

Ceux-ci se manifestent davantage dans le paysagedans lequel s'implique Verlaine: au fil du poème, s'opère un glissement du concret à l'abstrait, du registre de ladescription à celui des sentiments.

Le décor devient le reflet de l'état d'âme du poète, la réalité s'estompe peu àpeu au profit de l'impression.

Verlaine, par une sorte de transfert, projette sur les éléments du cadre ses propressentiments; le monde intérieur colore le monde extérieur et c'est implicitement que Verlaine traduit sa souffrance. [2.2.

Sentiments indirectement suggérés: sentiment d'abandon et tristesse] C'est d'abord le sentiment d'être abandonné qui transparaît à travers le verbe «bercer» qui implique le besoin deconsolation.

Cependant le paysage, encore harmonieux, invite à la rêverie et à une mélancolie vague.

Les couleursfroides des « nénuphars blêmes», le rythme balancé et lent des décasyllabes et la récurrence de certainessonorités, notamment les allitérations, concourent à cette expression d'une souffrance diffuse: « (Le couchant) dardait ses rayons suprêmes Et le vent berçait les nénuphars blêmes» Le poète prête aux nénuphars qui «tristement luisaient» la mélancolie qu'il porte en lui et qui imprègne toute sonoeuvre, compagne de chaque instant. [2.3.

Subjectivité du paysage: désespoir et angoisse morbide] Au milieu du poème cependant, l'enjambement étrange du vers 7 au vers 8, qui sépare l'adjectif «grand» du nominattendu «fantôme», crée une cassure et marque la transformation de la mélancolie en sentiments plus poignants.Les visions obsédantes dont Verlaine peuple le paysage — celle du «fantôme », de « l'épais linceul » et des«ténèbres » — sont proches de l'hallucination et traduisent l'angoisse.

À partir de ces vers, les enjambements semultiplient et certains perpétuent cette dislocation de la syntaxe (v.

13-14). Les verbes «pleurer» et plus encore «noyer)>, même s'ils ne sont pas directement appliqués à Verlaine, mais au«fantôme» et aux «suprêmes rayons du couchant», suggèrent une inquiétude métaphysique, confirmée par unlexique qui évoque la mort: «fantôme», «ténèbres», «couchant », « blêmes» prennent alors une connotationmorbide.

La dominante de couleur tire vers le noir qui peut figurer la hantise de la mort. Le retour des mêmes images avec une régularité obsédante et la répétition des mots créent l'angoisse.

Le troublepsychologique qui se. »

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