Commentaire On ne badine pas avec l'amour
Publié le 17/12/2014
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«
Dramaturge, poète et romancier romantique du XIXeme siècle, Musset expose sa
théorie novatrice qui consiste à écrire des pièces uniquement destinées à la lecture
avec son recueil Un spectacle dans un fauteuil.
Cependant, certaines de ces pièces de
théâtre seront tout de même jouer, dont celle que nous allons étudier, On ne badine
pas avec l'amour, publié e en 1834, succès représenté de son vivant.
Le passage qui
nous est proposé correspond à l'acte1 de la scène 1, dans lequel Musset met en œuvre
une intrigue sentimentale.
Dans cette scène d'exposition, un chœur présente deux
précepteurs, ceux de Perdican et Camille, l'auteur nous prépare également à une
rencontre entre ces deux jeunes gens.
Cette scène étant différente de part sa structure,
nous nous demanderons en quoi elle peut être considérée comme une exposition
originale.
C'est pourquoi il conviendra tout d'abord d'étudier la symétrie et
l'opposition du texte.
Puis en second lieu, d' analyser le non respect des conventions
théâtrale de cette scène.
D 'entrée de jeu nous pouvons repérer une construction en diptyque puisqu’il y
a deux parties qui fonctionnent en parallèle et qui reproduisent le même mécanisme
En effet, le chœur présente de la même manière dans deux parties distinct es Maître
Blazius et Dame Pluche.
Les parallélismes suivants renforcent cette idée de symétrie :
« doucement bercé sur sa mule fringante » l.1, « durement cahoté sur son âne
essoufflé » l.34, « maître Blazius, vous arrivez » l.5, « Dame Peluche, vous
arrivez »l.38, de plus, ils se voient tout deux offrir une boisson.
Par ce jeu de
symétrie, Musset semble vouloir briser la spontanéité de l'action.
S'ajoute à cela la description presque identique des protégés respectifs de
Maître Blazius et Dame Pluche : Perdican et Camille.
Ils sont présentés comme deux
personnes similaires dont il est fait un portrait élogieux comme nous le démontre le
champs lexical de l a perfection décrivant Perdican « belles » l14 , « fleuries »l14,
« gracieuse personne » l15, ainsi que l'énumération « de si pur, de si ange, de si
agneau et de si colombe » l51 présentant cette fois Camille.
A contrario, il y a également une construction en opposition, notamment avec
les caractères de Maitre Blazius et de Dame Pluche.
On remarque tout d'abord les
antithèses suivantes « doucement bercé » l.1, « durement cahotée » l.34, et « mule
fringante » l.1, « ane essouflé » l.1, .
Ce procédé renforce l'idée de de différences entre
les personnages.
De plus, c'est le champs lexical de la rondeur qui décrit Maitre
Blazius comme un personnage bon vivant, plutôt copulant « ventre rebondi » « triple
menton ».
Quant à elle, Dame Pluche est présenté e par le champs lexical de la
maigreur « mains osseuses » « longues jambes maigres ».
On en déduit, que ces
personnages sont également opposé s physiquement , M usset crée ainsi un comique de
caractère.
Cette opposition ainsi que la symétrie présente dans le texte engendre par
la suite la perte du côté conventionnel de la scène.
Effectivement, nous pouvons constaté un non respect du découpage en scènes.
Les pièces de théâtre sont réparties en acte puis en scène, une nouvelle scène débute à
chaque sortie de personnages, or nous remarquons que dans la scène d'exposition de
On ne badine pas avec l'amour , il y a des sorties de personnages au cours de la pièce
comme le prouvent les didascalies suivantes « Il sort » l36, « elle sort » l58 et « ils.
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