Commentaire Oedipe de Voltaire
Publié le 03/05/2014
Extrait du document
«
Comment Voltaire, dans sa tragédie OEdipe, provoque des sentiments chez le spectateur ou chez le lecteur ?
En quoi cet extrait d'OEdipe est-il un idéal classique sur le plan moral et esthétique ?
Pour répondre à ces problématiques, nous expliquerons comment OEdipe est à la fois responsable et innocent
de cet oracle.
Puis, nous traiterons des sentiments éprouvés par ce personnage.
Enfin, nous verrons en quoi
cet extrait de la tragédie d'OEdipe est un récit vivant cherchant à plaire et instruire.
OEdipe est paradoxalement responsable et innocent de l'oracle.
Les dieux accusent OEdipe de cet oracle.
Le champ lexical de la religion : « un dieu » (v.1339), « impitoyables
dieux » (v.1344), « Euménides » (v.1347), « enfer » (v.1350), et « oracle » (v.1331) donne ici une image négative,
intransigeante de celle-ci.
OEdipe exprime sa colère envers la religion car selon lui, celle-ci est responsable de
ses méfaits (crimes).
Puis, l'allitération en « r » - son dur - « parricide », « pourtant », vertueux », « misérable »,
« vertu », « stérile » (v.1334-1335) donne l'idée de paroles offensantes.
OEdipe ressent de la colère envers les
dieux qui l'accablent d'un crime.
L'enjambement (v.1331-1332) met en valeur le groupe de mots « oracle
exécrable ».
Ce procédé permet de montrer que « l'oracle exécrable » est responsable du malheur d'OEdipe.
Enfin par l'utilisation de pronoms personnels « toi » (v.1336, v1339, v1350), « tu » (v.1337), « te » (v.1352),
« votre » (v.1344), « vous » (v.1345), Voltaire met l'accent sur la notion d'accusation.
OEdipe tient les dieux pour
responsables de ses malheurs, il leur en veut et s'en prend à eux directement en leur adressant la parole.
Ainsi,
on note qu'OEdipe occupe la place de victime et qu'il essaie de s'innocenter.
On peut ensuite voir qu'OEdipe est responsable de ses propres malheurs.
Le champ lexical du crime :
« Inceste » (v.1334), « parricide » (v.1334), « crime » (v.1339), « fugitif » (v.1340), « main criminelle », (v.1352) et
« forfaits » (v.1343) renvoie l'image d'un homme mauvais, d'un criminel.
OEdipe se considère comme un
meurtrier alors que ses actes sont en fait « un accident ».
La périphrase « Cette main criminelle » (v.1352)
désigne la main assassine d'OEdipe, celle qui a tué.
OEdipe reconnait qu'il a accompli un acte criminel, mais il
n'utilise pas son nom par dégoût de cet acte.
Une autre périphrase également utilisée par OEdipe : « A mon noir.
»
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