Commentaire « Notre vie » de Paul Eluard
Publié le 14/11/2011
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On comprend très vite qu'Eluard est obsédé par la mort de Nusch. Tout d'abord parce qu'il l'avoue lui même : « Et la mort entre en moi comme dans un moulin « (v.5). De plus, il emploie six fois le mot « mort «. Eluard considère que sa vie est « ensevelie «. Il refuse de se reconstruire, il parle même d'un « masque d'aveugle «, symbolisant son refus d'ouvrir les yeux et de reprendre sa vie en main. Cet abandon de soit est traduit par l'expression « Mon passé se dissout «, l'emploi d'un verbe pronominal montre qu'Eluard est dépassé par son chagrin. La mort le consume (« La mort visible boit et mange à mes dépens « v.10). Peut-être agit-il par mimétisme ? Il ne souhaite pas vivre sans Nusch, il veut acquérir un « masque de neige sur la terre «, comme elle « sous la terre «. (v.13).
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