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Commentaire Misanthrope , Acte I scène II Molière

Publié le 31/10/2011

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Le XVIIème siècle est marqué par un régime politique totalitaire et un pouvoir absolu détenu par une minorité de personnes : la Cour Royale. Elle est notamment composée de courtisans et de coquettes qui se disputaient, nous pouvons le supposer, fréquemment. Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, avait pour habitude de critiquer les caractères et les mœurs de son temps. Beaucoup de ses écrits furent critiqués jusqu’à la censure notamment Dom Juan en 1665. Ces censures ruinèrent relativement Molière qui dû pour s’en sortir, dans la précipitation, écrire d’autres pièces. Le Misanthrope, joué pour la première fois en 1666 fait partie de ces pièces. Il s’agit d’une pièce dont les intrigues amoureuses croisées sont sans issue et où les caractères excessifs des personnages sont mis en avant. Dans cet extrait, Alceste, un courtisan, se retrouve avec Célimène,  une coquette qui fait sa première apparition dans la pièce avec cette scène. Le lecteur a déjà appris auparavant qu’Alceste est jaloux et qu’il n’a pas pour habitude de mentir. Nous pouvons poser une interrogation après la lecture de cette scène : En quoi cette scène de dispute est-telle une satire des courtisans ? Tout d’abord, nous exposerons les tempéraments opposés d’Alceste et de Célimène, puis nous étudierons la défense de la coquette, enfin nous exposerons les arguments qui montrent que c’est une satire des courtisans.  

« notamment avec l’antithèse, ligne 35 « Et sa douceur offerte à qui vous rend les armes ».

Dans cette antithèse, deux termes s’opposent : la douceur, douce et fluide, qui s’oppose avec les armes, brutes et dures.

On peut supposer qu’Alceste est lui-même tiraillé entr e cette douceur intérieure qu’il aimerait partager avec Célimène et la violence et l’agressivité de son caractère.

Enfin, il est intéressant de noter que c’est le fait que Célimène soit son contre-idéal qui fait douter Alceste et le pousse à remettre en question ses principes et sa thèse.

Dans cette première partie, nous avons pu étudier Alceste sous son caractère atrabilaire mais également sur son retour à ses principes et sa remise en question de son être.

Dans la partie suivante, nous aborderons la défense de la coquette.

En premier lieu, nous pouvons constater que Célimène prend assez peu fréquemment la parole dans cette scène.

Elle paraît assez désintéressée et ne semble pas voir à quel point la situation affecte Alceste car elle lui ne répond en usant une multitude d’arguments pertinents mais se contente de critiquer son emportement : « Qu’injustement vous prenez de l’ombrage » (ligne 59) ; « Puis-je empêcher les gens de me trouver aimable ? » (ligne 23).

Elle utilise surtout la moquerie comme réponse à la tirade d’Alceste : « Mais de tout l’univers vous devenez jaloux » (lig ne 65).

Elle rend sous la forme d’une hyperbole les paroles d’Alceste (Clitandre devient « tout l’univers), af in de le critiquer davantage et de ne pas avoir à argumenter.

On sent que l’argumentation, tout comme le personnage, est assez superficiel.

Cependant, elle donne des contre- arguments qui déstabilisent Alceste qui les reprend à ch aque fois sous forme de répétitions : « amants » (lignes 17 et 20) ; « bâton » (lignes 25 et 29).

Elle arrive à le déstabiliser en usant de phrases interrogatives qui font qu’elle n’a pas à revenir sur ses idées : « Il peut intéresser tout ce qu’il a d’amis ? » (ligne 62) ; « Dois-je prendre un bâton pour les me ttre dehors ? » (ligne 25).

En second lieu, nous pouvons remarquer que l’exagération du caractère d’Alceste, particulièrement dans cette scène, le tourne au ridicule et permet ainsi la défense de Célimène, dite la coquette.

En effet, l’emportement d’Alceste, surtout lors de la déclamat ion de sa tirade est vraiment comique et donne au personnage de l’atrabilaire amoureux une dimension extrêmement comique notamment avec les questions rhétoriques : « Votre Clitandre à l’heur de vous plaire si fort ? » (ligne 42) ; « L’amas de ses rubans a-t-il su vous charmer ? » (ligne 53).

Ce qui paraît comique et ridicule de la part d’Alceste avec ses questions rhétoriques est qu’il ne laisse pas le temps à son interlocutrice de lui répondre et continue à s’énerver tout seul en déclamant des critiques à l’encontre des autres courtisans de Célimène.

Nous discernons les champs lexicaux de la violence et de la justice « armes » (ligne 35) ; « achève » (ligne 36) ; « chasserait » (ligne 40) ; « cohue » (ligne 40) ; « mérite » (ligne 43) ; « estime » (ligne 45 et 46 ».

Ces champs lexicaux nous montrent l’excessivité des propos d’Alceste ainsi que son emportement.

Dans la partie précédente, nous avons fait la défense de la coquette.

Nous allons désormais nous attardé sur les aspects satiriques de cette scène, tout d’abord sur les personnages puis sur les mœurs.

Sous cette scène de dispute se cache une satire des courtisans.

Ils sont tout d’abord critiqués en tant qu’individus.

Molière pousse à l’extrême les défauts de chacun : Alceste est, dans cette scène, extrêmement possessif, jaloux et colérique.

La critique de ce personnage est faîte au travers de son excessivité, dans son discours ainsi que dans ses actions : « Je sais que vos ap pas vous suivent en tous lieux » (lignes 31-32) ; « au mérite éclatant de sa perruque blonde » (ligne 50).

Il est excessivement comique de voir que le « mérite éclatant » qualifie une simp le « perruque blonde ».. »

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