Commentaire littéraire Thérèse raquin
Publié le 10/12/2012
Extrait du document
«
animale : " cou de taureau " et la plus forte : " large et court, gras et puissant ".
Les deux épithètes
coordonnées forment un parallélisme avec la coordination des apposées.
Contrairement au frêle Camille,
Laurent est solide par sa masse : " d'allure un peu lourde ", son assurance sereine : " tranquille "; ses formes
remplies : " joues pleines ", " dos bombé ", " grosses mains ", " muscles ronds ".
Par contraste avec les autres
personnages plutôt falots, Laurent s'impose, existe.
Il est " un homme ", " un vrai fils de paysan ", quand les
autres personnages sont presque déshumanisés par leur inconsistance, ce sont des " poupées de carton ".
Sa
force hors du commun va donc même être caricaturée par le fantasme de Thérèse, que le narrateur livre par le
biais du style indirect libre : " [...] le poing fermé devait être énorme et aurait pu assommer un b½uf.
"
Face à Thérèse, emmurée vivante avec un pâle moribond, apparaît Laurent qui représente la vie, avec un "
tempérament sanguin ".
Aux couleurs blafardes de Camille répondent en effet les couleurs de la chair du "
nouveau venu ".
Le rouge, couleur représentant la vie, ainsi que la sexualité, domine chez Laurent : " lèvres
rouges ", " beauté sanguine ", " cou de taureau ".
Tandis que Camille est décrit comme un " esprit inquiet ",
inconsistant, au visage grimaçant, son ami Laurent possède une " face régulière ".
Ce cartésianisme se
retrouve dans la construction des phrases qui le décrivent : " Laurent était un vrai fils de paysan " est suivi de
quatre fragments de phrases opposés les uns aux autres : " d'allure un peu lourde / le dos bombé / les
mouvements lents et précis / l'air tranquille et entêté ".
On remarque la symétrie des deux derniers substantifs
(mouvement, air), suivis tous deux de deux adjectifs épithètes coordonnés.
C'est le regard de Thérèse qui anime la description de Laurent.
Elle, qui n'a vécu qu'entourée de sa tante et de
Camille, qui ne voit dans les " invités du jeudi " que reçoit Mme Raquin, que des " poupées de carton
grimaçantes ", découvre l'homme.
" Le nouveau venu " désigne Laurent, et cette expression marque tout le
changement que celui-ci apporte en entrant.
Jusque-là, enfermée dans la boutique sombre d'un " passage étroit
de Paris ", Thérèse ne s'était intéressée à rien ni à personne, et ses yeux étaient toujours perdus " dans le
vague ".
C'est par le regard qu'elle se trouve soudain confrontée au caractère masculin, elle qui, mariée à un
malade, est " ignorante encore " : " Elle n'avait jamais vu un homme.
" Le champ lexical de la vue évoluant de la
passivité de Thérèse : " vu ", à une véritable activité : " examinait ", occupe l'ensemble de l'extrait et marque
l'intérêt de la jeune femme pour Laurent.
Le verbe le plus neutre : " regardait ", est utilisé au début du passage,.
»
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