Commentaire littéraire sur Sonnet pour Hélène

« Nom: Abdelrahman Magdi Zaki 1ère année Commentaire littéraire sur “Quand vous serez bien vieille” Ce poème est extrait du recueil “Sonnets pour Hélène” et rédigé par “Pierre de Ronsard”, qui est considéré comme l’un des poètes les plus importants du XVIe siècle où il était le chef de l’école littéraire “La Pléiade” qui était ainsi l’école la plus célèbre au siècle de la renaissance française.

Cette école avait comme objectif de surpasser la littérature gréco-latine et enrichir la langue française pour qu’elle sera capable de représenter une sorte d’écriture riche et bien adaptée. Dans ce sonnet, Ronsard destine son poème à “Hélène de Surgères” et pour laquelle il avait écrit de nombreux poèmes au receuil. On peut diviser ce poème en 3 parties selon les vers. 1-La morne vieillesse d'Hélène et sa solitude “du vers 1 jusqu’au vers 8”: Le poète commence par décrire l’avenir d’Hélène à sa vieillesse, elle est assise près du feu et se souvient de Ronsard et de ses poésies destinées à elle. Le moment de la journée choisi ”au soir” (v1) est symbolique; où ce n’est pas seulement la fin de la journée, mais aussi la fin de la vie d’Hélène.

C’est aussi le temps de l’ennui et de la mélancolie. Elle est occupée par des tâches ménagères peu nobles comme signifient les adjectifs “dévidant et filant” (v2). Hélène elle-même, prend la parole dans le poème en exprimant son admiration pour celui qui l’a tant aimée “Ronsard me célébrait” (v4).

L’écrivain utilise ici un procédé qui lui permet de se mettre en valeur, en parlant de lui à la troisième personne du singulier. Hélène et sa servante connaissent et admirent toutes deux le poète : Hélène s'extasie “en vous émerveillant” (v3) et la vieille servante “se réveille” (v7) en entendant le nom de Ronsard, ce qui marque l’orgueil du poète. Le poète a conscience de son talent et du pouvoir de la poésie.

Ronsard signale à Hélène que c’est grâce à son poème que sa beauté sera immortelle et c’est l’un de ses principaux arguments pour séduire la jeune femme. On remarque que des nombreux participes présents sont employés pour évoquer le caractère long et monotone du quotidien d’Hélène quand elle sera vieille “en vous émerveillant” (v3), “someillant” (v6)…etc.

L'assonance en “an”, particulièrement très audible dans le premier quatrain, ralentit la lecture du poème montrant ainsi la monotonie de la vie d'Hélène. On trouve que même l’emploi des verbes au futur: “serez” (v1), “direz” (v3), “aurez” (v5)…etc assurent la description de la vieillesse d’Hélène à la fin de sa vie. Ainsi, la beauté d’Hélène n’est évoquée que comme une chose passée à cause de l’emploi de l’imparfait; “du temps que j’étais belle” (v4). D'une part, le poète cherche à faire comprendre à Hélène le caractère fugace de sa beauté qui finira par se flétrir et d’autre part, il la célèbre et la rend ainsi “immortelle” (v8). 2-Une image flatteuse du poète “du vers 9 jusqu’au vers 12”: Le souvenir de cette célébration dure dans le temps: alors même que Ronsard est mort, Hélène se souvient de cette cour, et la servante se réveille et bénit le nom d’Hélène en entendant celui de Ronsard qui a ainsi assuré la célébrité de sa bienaimée ou sa poésie permet à Hélène d’accéder à l’immortalité.

C’est donc une faveur que Ronsard fait à elle. Ronsard prend également soin de ne pas se montrer dans son grand âge : dans cet avenir qu’il met en scène, il est déjà enterré et ne se décrit pas physiquement; “sous la terre” (v9) mais son “fantôme” est présent à chaque strophe, comme le révèle l’omniprésence des pronoms personnels à la première personne du singulier dans tout le texte: “mes vers” (v3), “mon nom” (v7), “je serai” (v8)…etc. Il entoure son “repos” (v10) de références mythologiques grecques avec les “ombres myrteux” (v10) où la myrte est une plante méditerranéenne symbole de la déesse d’amour Vénus.

De ce fait, on voit l’influence de l’école de la Pléiade sur Ronsard puisque les poètes de cette école se sont inspirés de l’antiquité. Ainsi, il peint un portrait négatif de sa belle tout en se mettant lui-même en valeur puisqu’elle est décrité comme une vieille femme pleine de regrets comme l’assure.... »