Commentaire Littéraire sur la question de l'homme
Publié le 16/01/2013
Extrait du document


«
mortel.
Quelle que soit la tentation, l'homme pourrait donc voir ses instincts domptés par son
âme et sa pensée.
Rousseau, quant à lui, exprime également la dualité de l'être humain par ses faiblesses et sa
grandeur mais de façon plus manichéenne: l'être humain sous sa forme homme sauvage est
bon alors que l'être humain civilisé est corrompu.
En effet, l'auteur du discours sur l'origine
de l'inégalité considère que c'est la raison qui a isolé l'homme de la nature dans laquelle il
vivait en toute harmonie.
C'est la raison qui" replie l'homme sur lui-même".
La bonté naturelle
de l’homme s'exprime par la pitié "qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous
voyons souffrir", et exclut toute volonté de mal faire.
Une telle volonté serait d’ailleurs
impossible dans la mesure où la connaissance du bien et du mal implique la réflexion.
C’est
parce qu’elle est combattue par des intérêts démesurés liés à "l’amour-propre" que la pitié est
plus faible ou qu'elle disparait chez l’homme social.
Ainsi l'homme civilisé est décrit comme
individualiste et intéressé comme le symbolise cet extrait " péris si tu veux, je suis en
sûreté"L'auteur accentue ce manque de pitié de l'homme social par l'emploi d'un lexique
concret et explicite.
Ainsi le verbe "égorger" rend la mort de "son semblable" encore plus
atroce, ce qui accentue d'autant plus la mollesse de la réaction du philosophe qui "n'a qu'à
mettre ses mains sur ses oreilles et s'argumenter un peu".
La pitié serait selon Rousseau "le
premier sentiment de l'humanité".
L'homme à l'état naturel serait donc raisonnable et ce serait
la philosophie qui le pervertirait car "il n'y a plus que les dangers de la société entière qui
trouble le sommeil tranquille du philosophe...".
On retrouve la faculté de penser chez D'Holbach qui regrette que l'homme n'utilise pas cette
force comme il le devrait mais privilégie par paresse ou par ignorance les préjugés et
l'acceptation de principes moraux et religieux.La faiblesse de l'homme serait donc sa paresse
et son imagination qui le conduisent à demeurer "dans une longue enfance" faite de crédulité.
Ce sont la peur et l'ignorance qui conduisent les hommes à croire en Dieu et les poussent vers
les religions.
Quand D'Holbach dit que "des systèmes imaginaires prirent la place de
l'expérience, de la réflexion, de la raison" il regrette que la faiblesse de l'homme soit sa
résignation à ne pas penser par lui-même.
L'homme est une partie de la nature.
Sans lui, nul
progrès n'est possible.
Le problème est que les religions ont asservi les hommes.
Elles les
maintiennent dans la terreur de la mort.
On retrouve en effet le lexique de la peur comme dans
"par crainte" ou "Des âmes ébranlées par la terreur..." ou encore ""pour avoir tremblé...".
Les religions entretiennent également les hommes dans un bonheur illusoire (après la mort),
leur faisant croire toutes les "chimères" ne rêvant que du " merveilleux et surnaturel" .Les
religions sont également vues comme immorales parce qu'elles poussent à la vertu
uniquement pour la récompense quand la vertu doit être cherchée pour la vertu.
Mais chaque auteur voit l'homme en fonction de son propre système de valeurs, en fonction
de ce à quoi il croit lui-même.
C'est la raison pour laquelle s'ils se rejoignent sur certaines
thèses ils s'opposent sur d'autres.
Tout d'abord, si l'on considère que l'homme est grand parce qu'il pense comme dans les
extraits de Pascal et D'Holbach, il est probable qu'il évolue.
En effet, pour Pascal, il apprend
de ses expériences car il pense, il a donc la faculté d'évoluer.
Il pense à ses expériences afin
d'en vivre de meilleures, il compense sa faiblesse physique par sa pensée (" car ce n'est que
l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds").
Pascal insiste donc sur le rôle de la conscience dans la grandeur de l'homme mais également
sur le rôle de la pensée qui le fera évoluer.
En effet les trois dernières lignes de son texte sont
résolument tournées vers le futur en évoquant ce "qu'il nous faut" faire, l'emploi de l'impératif
" Travaillons" renforçant encore l'idée d'une possible évolution positive de l'homme par la
pensée.
Pour d'Holbach, la grandeur de l'homme se traduit bel et bien par sa faculté à penser
car l'existence du mal dans le monde, dans la nature pousse l'homme à évoluer à condition
qu'il pense.
En effet, le mal est pour l'homme une expérience et comme chez Pascal, la pensée
et la réflexion permettent d'apprendre de cette expérience.
L'homme est une partie de la.
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