Commentaire littéraire: Sonnets pour Hélène de Ronsard

Son but étant de convaincre, le poète use forcément d’arguments. Bien que ceux-ci ne soient pas tous de même nature ils restent facilement repérables. Il fonde son argumentation sur un axe principal qui est la peur de la mort, ici très utilisée, notamment par le champs lexical du trépas, constitué des termes suivants : « immortelle «, vers 8, bien que ce mot s’adresse aux louanges faites à Hélène il sert aussi à former un paradoxe entre l’impérissable compliment et la vieille femme qui est elle mortelle ; « au soir «, vers 1 qui se réfère à la fin de la vie (métaphore) ; « sous la terre « et « fantôme sans os «, vers 9 montrent un Ronsard que la vie a quitté ; « ombre myrteux «, vers 10, toujours cette référence à une partie des enfers et « mon repos «, au même vers, dépeints une nouvelle fois le poète et de nouveau de façon posthume ; « une vieille accroupie «, au vers 11 désigne la vieille femme en des termes peux élogieux marquant l’approche de la fin de sa vie. Cette partie de l’argumentation a pour rôle de faire comprendre à la demoiselle qu’elle n’est malheureusement pas éternelle et qu’il lui faut donc profiter de la vie (et de l’amour de Ronsard). Il rappelle cette idée au dernier vers avec « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie «. Mais, comme nous l’avons démontrer au début de ce commentaire, ce vers est à double sens. Le premier étant de profiter de la vie, le second pourrait presque correspondre à une forme d’avertissement quant aux regrets d’avoir repoussé le poète. En effet, on pourrait presque consacrer une étude entière à la signification de ce vers tant elle est complexe, à la fois par son sens mais aussi par son rôle ici.