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Commentaire littéraire Maupassant, Bel-Ami, Partie 1 chapitre 1

Publié le 12/11/2011

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Le nom du roman, « Bel-Ami «, est en fait le surnom de George Duroy, ancien sous-officier et marqué physiquement par son ancienne profession. Son portrait comprend les cinq premiers paragraphes, même s’il est toujours le principal sujet des deux derniers, et il nous apprend que c’est une « joli garçon « (ligne 7). Il est viril, plein d’assurance « il cambra sa taille « (ligne 4) « la poitrine bombée « (ligne 29), et son allure décidée sont le vestige de son ancien métier, ce sont des manières qui lui viennent naturellement : « Comme il portait beau, par nature et par pose d’ancien sous-officier « (ligne 3-4), « un geste militaire et familier « (ligne 5), « Il marchait ainsi qu’au temps où il portait l’uniforme des hussards « (ligne 28-29). Egalement sûr de lui, conquérant « il avait l’air de toujours défier quelqu’un « (ligne 35-36), il s’impose « il avançait brutalement « (ligne 31)...

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« l’argent est constamment désigné, dès les premières lignes : « la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous », « cette gargote à prix fixe » (ligne 14), tout le troisième paragraphe, « complet de soixante francs » (ligne 38), et semble, tout comme le thème des femmes, un des sujets principaux du roman. Le portrait en mouvement de George Duroy permet ainsi de découvrir les boulevards de la capitale (la ville de Paris étant citée à la ligne 48).

Tout d’abord, son parcours commence dans un « restaurant » (ligne 2).

C’est un lieu très fréquenté, où le personnage peut observer « les dineurs attardés » (ligne 6), et dont ces consommateurs sont des « habituées de cette gargote à prix fixe » (ligne 14).

L’effet d’habitude donne une dimension réelle au texte.

On retrouve l’ambiance populaire de la ville de Paris, avec ses passants pressés qui « allaient d’un pas accablés » (ligne 56-57) et ses cafés encombrés.

Les noms des boulevards, cités tout au long du texte, permettent de situer le personnage dans l’espace : Duroy descend tout d’abord la rue « Notre-Dame-de-Lorette » (ligne 27), et quand il « parvint au boulevard » (ligne 58), il eu l’envie « de gagner les Champs-Elysées et l’avenue du Bois-de-Boulogne » (ligne 60-61). On nous indique également la date, nous situant dans le temps : « On était au 28 juin » (ligne 16-17), le pronom personnel « on » donne un sens impersonnel à cette précision, et « C’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris » (ligne 47).

C’est une atmosphère lourde qui plane sur la ville avec ces maisons qui semblent envahir les rues déjà très encombrées de la population.

Notamment la personnification de Paris rend cette ambiance presque triviale : « la ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante » (ligne 48-49), « les égouts soufflaient par leurs bouche » (ligne 49-50), « les cuisines souterraines jetaient à la rue » (ligne 51-52).

Même les concierges, voués à leurs immeubles « fumaient la pipe sous les portes cochères » (ligne 55-56).

George Duroy évolue dans cette ville dynamique à l’atmosphère pesante et surpeuplée, totalement représentative de la société parisienne de son temps et de sa division en classes sociales, comme si, à lui seul, le fonctionnement de la ville de Paris était le problème social et le reflet de la vie de ses citoyens. Cet extrait, début du roman de Bel-Ami , construit directement le personnage principal de George Duroy, et présente également les grands thèmes tels que les femmes et l’argent, véritables obsessions de Duroy.

D’entrée, le lecteur est renseigné sur les lieux et la date de la scène permettant de cerner rapidement le personnage et de préparer la suite de l’histoire.. »

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