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Commentaire littéraire du poème des Châtiments de Victor Hugo: Souvenir de la nuit du 4

Publié le 11/11/2012

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Commentaire littéraire sur le poème de Victor Hugo, souvenir de la nuit du 4 Durant son exil à Jersey, Victor Hugo fait parvenir son mécontentement de par le recueil de poèmes intitulés les châtiments. Celui-ci aborde notamment un sujet délicat dont l'auteur traite tout au long de son oeuvre : les actes de Napoléon III. Mais dans ce poème, il dénonce tout particulièrement son coup d'état de 1851, sanglant et meurtrier. L'auteur nous plonge alors au coeur d'une scène pathétique : l'effondrement d'une famille après la mort d'un innocent durant la nuit de ce coup d'état, qui plus est, un enfant. Comment Victor Hugo parvient-il à dénoncer le terrible coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte ? Si il est vrai que cette scène est particulièrement touchante, il n'en ressort pas moins une image d'un peuple vulnérable qui pousse l'auteur à la satire de l'empereur. Dès les premiers vers du poème, le lecteur est plongé dans une atmosphère pesante, au coeur de ce tableau affligeant. L'auteur retranscrit avec précision le cadre dans lequel se déroule la scène et met peu à peu en avant l'horreur de celle-ci en avançant le fait qu'il s'agit de la mort d'un enfant. Dès les premiers vers, l'auteur juge la maison de la grand-mère de l'enfant. Au vers 2 il emploie l'accumulation d'adjectifs qualificatifs tels que « propres, humble, paisible,...
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« situation.

C'est alors qui utilise deux reprises l'allégorie de la mort alourdissant l'atmosphère, déjà pesante, d'abord au vers 6 avec « la mort noyait son œil farouche » puis, au vers 22-23 « ce que la mort touche de ses mains froides ne se réchauffe plus aux foyers d'ici-bas ! ».

Pour intensifier la monstruosité de cet acte inhumain, il emploie depuis le début tout le vocabulaire de l'anatomie de l'enfant « bouche »v6; « œil »v6; « plaies » v9; « crâne » v11.

Mais l'enjambement puis le rejet du mot « pâle » aux v5-6 insiste sur l'aspect livide du pauvre petit cadavre.

Il véhicule ensuite une vision d'horreur comparant le sang de l'enfant au jus des mûres : « avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ? » Il utilise ici le pronom personnel « vous » pour interpeller les lecteurs et chercher à les persuader de l'abomination de ce tableau, si noir.

Ou encore, utilisant la comparaison explicite au v11 « son crâne était ouvert comme en bois qui se fend».

Pour achever d'exposer cette tâche pénible au lecteur, Hugo utilise un euphémisme v15 « et quand ce fut fini » afin de tenter d'atténuer la monstruosité de la mort. Victor Hugo insiste donc sur les détails du cadre qui participent à l'importance de l'effet pathétique produit mais surtout, il souligne lourdement le choix de l'enfant, qui n'est pas anodin, car il contribue aussi en grande partie à ce sentiment de compassion pour la grand- mère de l'enfant.

Afin d'accentuer ce sentiment, Hugo présente aux lecteurs un peuple vulnérable.

Il fait ressortir un aspect inculte et nous les montre faibles, sans défense ne pouvant plus désormais, que supporter la douleur.

Leur ignorance est d'abord traduite par la simplicité de la syntaxe depuis le début du poème utilisant principalement le verbe être, et des propositions indépendantes.

L'auteur poursuit ensuite en soulignant la syntaxe incorrecte de la grand-mère lorsqu'elle s'exprime au discours direct notamment au vers 28: « ces maîtres, il allait en classe, étaient contents.

».

En effet, on constate ici une syntaxe maladroite avec des propositions mal enchaînées traduisant une émotion populaire.

Ensuite, l'auteur nous confronte avec le personnage de la grand-mère, vieille, comme le souligne la redondance au v25 : « vieilles mains » , elle est faible.

Il nous la présente également bouleversée, comme le montre le discours direct parataxique de ce personnage, ne réalisant pas l'ampleur de la situation et semblant devenir quelque peu fou.

« Comme il est blanc ! Approchez donc la lampe ! Dieu ! Ces pauvres cheveux sont collés sur sa tempe ! » ; Elle donne un ordre aux autres puis ce reconcentre vite sur le pauvre petit cadavre.

Peu à peu, la douleur l'envahit et c'est avec le discours direct qu'elle passe du chagrin à la colère.

On remarque alors un rythme plus haché, plus ponctué.

Au vers 40 « elle s'interrompit, les sanglots l'étouffant », les deux hémistiches font plonger le lecteur dans le registre pathétique, interrompant le discours direct par les sanglots, c'est alors que l'émotion est à son comble et le lecteur, plongé au cœur d'un moment solennel, est pris d'une soudaine compassion pour cette grand-mère ayant tout perdu. L'auteur nous expose donc la vulnérabilité du peuple face aux fatalités de la vie, ici la mort.

Mais cette mort pousse Victor Hugo à établir la lourde satire de. »

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