Commentaire littéraire: « Des Coches », Essais, Montaigne - Chapitre VI livre 3

« Le XVIe siècle marque une période de renouveau intellectuel avec la Renaissance qui marque une rupture avec la période d’obscurantisme du Moyen-âge.

Les Humanistes, principal courant qui se développe à cette époque, manifestent un vif appétit de savoir et de connaisance et renouent avec la civilisation gréco -latine.

Il s’agit d’une période de mutation, tant pour l’occident que pour les pays conquis.

Le courant humaniste fait son apparition Michel Eyquem de Montaigne est né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592.

E crivain, philosophe, moraliste et homme politique français, il est l’auteur des Essais , qui ont influencé toute la culture occidentale.

Les Essais apparaissent sous forme d'un recueil de textes très variables par leur longueur et leur contenu répartis en trois livres.

Montaigne n'a pas adopté d'ordre par ticulier : il parle de ses idées, de sa vie, de ses sentiments, puisqu’il affirme être « la matière de [son] livre ».C e sont des textes en prose appartenant à la littérature d'idée et donc de type argument atif constituant son œuvre majeure , à laquelle il a réservé les dernières années de sa vie .

Cette époque a inspiré Montaigne car elle est marquée par la Conquista, c’est -à-dire la colonisation des Amériques mais aussi par les guerres de religions résultant d’un conflit entre catholiques et protestants, qui durera jusqu’à l’Edit de Nantes de 1598.

Le passage étudié est extrait de Des Coches, chapitre 6 du livre III, dans lequel Montaigne dépeint sa propre vision du « sauvage » et met son éloquence au service d’un réquisitoire contre les méthodes colonisatrices des Européens.

Il dresse en premier lieu un portrait du peuple conquis, puis manifeste une référence à l’antiquité et enfin présente la réalité de cette conquête.

Quelle vision Montaigne a -t-il de la colonisation ? On étudiera tout d’abord la vision humaniste qu’a Montaigne de la colonisation , puis on s’intéressera à la part argumentative de l’extrait obtenu grâce au registre épidictique.

On remarque qu’à travers cet extrait, Montaigne idéalise la société antique, au point de la proposer comme modèle de civilisation.

En effet, il semble regretter que cette « noble conqueste » (l.11) ne se soit déroulée à l’époque antique (« Que n’est tombee soubs Alexandre ou soubs ces anciens Grecs et Romains » (l.10)) et imagine grâce au principe de l’uchronie ce que serait devenue cette conquête effectuée par à cette époque en appliquant des valeurs de l’Antiquité .

Il utilise un vocabulaire laudatif comme « bonnes semences » (l.13) qui possède un double. »