Commentaire linéaire de bel-ami - chapitre 2, partie 1
Publié le 14/09/2018
Extrait du document
a. L’apprentissage d’un rôle
Aux lignes 37 à 42, le personnage « s’étudia comme font les acteurs pour apprendre leur rôles », apprend à sourire, à faire des gestes, et à simuler des sentiments. Duroy se forge une apparence allant jusqu’à chercher la possibilité de pouvoir faire croire aux femmes « qu’on les admire et qu’on les désire. »
Nous entrevoyons ici, le véritable caractère vicieux du personnage. Il est faux et semble près à tout pour parvenir.
Ce petit travail d’acteur accomplit, et ses possibilitésdécouvertes, Duroy va pouvoir mettre en place un programme d’action lui permettant d’assouvir sa soif d’ambition.
b. Un projet de réussite
Duroy est passé d’acteur à metteur en scène. A la ligne 49 à 51, le discours indirect rapporté nous démontre qu’il a véritablement décidé de s’élever dans la société : « Certes, il réussirait avec cette figure là et son désir d’arriver, et la résolution qu’il se connaissait et l’indépendance de son esprit. » Le champ lexical de la réussite est très présent.
Ses projets de réussites semblent également se faire grâce à la séduction. L’usage du pronom indéfini « on » à la ligne 41 qui s’adresse aux femmes montre comment Duroy a également l’intention de se servir d’une société dans laquelle tout est basé sur l’apparence.
Conclusion :
Dans cet extrait, Maupassant met en scène un jeune provincial ambitieux, comme dans beaucoup de roman de formations. Ce jeune héro va prendre conscience de ses atouts qui vont lui permettre d’arriver à son but mais contrairement à la pluparts d’entre eux, celui-ci est sans scrupule. L’extrait étudié, nous permet donc par le côté stratégique et psychologique du personnage de tracer les grandes lignes de l’ascension de Duroy.
«
même.
* L20 « Soudain, il aperçut en face de lui un monsieur en grande toilette […] : c’était lui -même.
»
Il se sent désormais plus sûr de lui et se dégage de cet état
d’angoisse et de peur.
* L25 « Un élan de joie le fit tressaillir.
»
* L32 « Il s’était pris pour un homme du monde, qu’il avait trouvé fort bien, fort chic »
Il prend plaisir à se détailler et à s’observer dans le miroir.
* L35 « L’ensemble était satisfaisant »
Enfin satisfait de son allure, il s’arrête à chaque miroir qu’il croise.
(= narcisse, imbu de lui -même et de son propre
reflet ?)
« Il ralentit sa marche pour se regarder passer » L47, « Sa tournure lui parut vraiment élégante.
Il marchait bien.
Et une confiance immodérée en lui -même emplit son âme » L47 à 49.
Duroy n’a désormais, plus aucun doute en lui.
Ce portrait nous offre deux aspects totalement différent s car il
passe de timide à entreprenant dès qu’il aperçoit son reflet.
II.
Vers le chemin de la réussite
a.
La symbolique du miroir
Comme nous pouvons le constater, le miroir à une place très importante, car il est le reflet à la fois de ce que nous
voulons faire paraitre mais également de notre personnalité profonde.
Le miroir, à donc ici le rôle de faire découvrir au personnage qui il est véritablement.
C’est d’ailleurs grâce à lui,
que le personnage dans un premier temps prend conscience de son physique «
avantageux ».
Le miroir est cité à plusieurs reprises :
* « reflété par une haute glace en pied qui formait sur le palier du premier une longue perspective de galerie.
» L24
à 25.
(= différentes perceptives d’avenirs ?)
* « son petit miroir à barbe » L27 (qui à l’exception des autres, lui a fourni une mauvaise image de lui -même, suite
peut être à sa petite taille ou bien au reflet de se qui l’entourait, la misère ?)
* « S’apercevant brusquement dans la glace » L31
* « Au second étage, il aperçut une autre glace » L46
* « En gravissant le dernier étage.
Il s’arrêta devant la troisième glace » L52
A chaque étage, se trouve un miroir, et chaque miroir fournit à Duroy une confiance supplémentaire.
Les étages
gravis et les miroirs vont de paires et représentent tout deux la monté du personnage qui gagne en puissance.
b.
La symbolique de l’escalier
A chaque escalier monté, le caractère du personnage change.
Lorsqu’il monte le premier, il ne se sent pas sûr de lui et donnerait presque l’impression qu’il va s’évanouir
d’angoisse.
Il monte « lentement les marches » et semble vouloir retarder le moment où il va se présenter dans
l’appartement des Forestier.
Il continua son ascension
dans la «crainte » :
* « Il eut peur d’être surpris et il se mit à monter fort vite.
» L44
Sa monter semble lui être difficile, cependant les reflets que lui proposent les miroirs le rendent plus sûr de lui.
* « Il avait envie de courir, de sauter en, gravissant le dernier étage »L51.
»
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