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commentaire le mariage de figaro

Publié le 02/05/2014

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mariage
L’espace scénique : du jeu au symbole   Les éléments du décor   Contrairement au théâtre classique du 18°, le théâtre de Beaumarchais nous donne de nombreuses indications scéniques. Eléments de décor, actions et positions des personnages, costumes, rien n’est laissé au hasard : Beaumarchais a ainsi été considéré comme « le père de la mise en scène écrite ». Les didascalies du 1er acte situent l’action dans une chambre « à demi démeublée ». S’y trouvent Suzanne et Figaro, l’une se mirant dans une glace, l’autre mesurant le plancher avec une toise. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une chambre nuptiale, même si le lit conjugal n’y figure pas. La pièce s’ouvre donc sur un tableau charmant, celui des futurs époux. Comme le confirme la 2ème réplique de Figaro « le matin des noces », le cadre spatio-temporel est donné dès le lever de rideau, à la fois par le décor (qui n’a donc qu’une valeur décorative) et par l’action, la position et le dialogue des protagonistes. L’hypothèse d’une chambre nuptiale en cours d’ameublement, destinée aux valets se confirme également par la présence de nombreux accessoires qui ont chacun leur sens : Le « grand fauteuil », trônant « au milieu » de la pièce, seul élément de mobilier avec le miroir, semble inutile. Sa fonction se révèlera essentielle dans la suite de la pièce, à la scène 8 de l’acte I, quand Suzanne cachera Chérubin derrière le fauteuil afin de le soustraire à la vue du Comte. Ce fauteuil offre donc un espace permettant de s’y cacher, un écran commode au regard, tout en permettant au spectateur d’être plus informé que certains personnages de la pièce. Objet de tous les soins, métonymie du désir et du mariage, le lit conjugal, mentionné avec insistance par Figaro dès la 3ème réplique « ce beau lit que Monseigneur nous donne » est destiné à combler l’espace vide que le valet mesure. Sa mention contribue à donner une vision idyllique d’une félicité attendue, celle du « Mariage de Figaro ». Le « chapeau de la mariée » formé par le « bouquet de fleurs d’orange », c'est-à-dire les fleurs d’oranger, symboles de la virginité et de la féminité, confirme l’hypothèse du mariage à venir et donne, par sa présence touchante, une image de gaieté et de fraîcheur à la scène. Le personnage de Suzanne apparaît comme une jeune fille coquette et féminine. ➔ Les objets que constituent les accessoires et le mobilier sont donc représentatifs d’u...
mariage

« valet mesure.

Sa mention contribue à donner une vision idyllique d'une félicité attendue, celle du « Mariage de Figaro ». Le « chapeau de la mariée » formé par le « bouquet de fleurs d'orange », c'est-à-dire les fleurs d'oranger, symboles de la virginité et de la féminité, confirme l'hypothèse du mariage à venir et donne, par sa présence touchante, une image de gaieté et de fraîcheur à la scène.

Le personnage de Suzanne apparaît comme une jeune fille coquette et féminine. ➔ Les objets que constituent les accessoires et le mobilier sont donc représentatifs d'un lieu intime que les personnages cherchent, chacun à leur façon, à s'approprier.    L'espace scénique : un espace dramaturgique   A la vision plutôt statique de Suzanne s'oppose celle, dynamique, de Figaro mesurant l'espace de la chambre, c'est-à-dire l'espace scénique.  Il est aisé de l'imaginer les bras tendus, arpentant la scène.

C'est que pour lui, cette chambre est « la plus commode » du château, puisqu'elle « tient le milieu des deux appartements », ceux du Comte et de la Comtesse.

Serviteur du Comte, Figaro épouse exactement la condition du valet qui accepte d'être logé et meublé par ses maîtres.

Ainsi, le vocabulaire laudatif « ce beau lit », « de bonne grâce » et le superlatif « la plus commode » témoignent de son peu de lucidité au sujet d'un espace qui ne sera jamais qu'un lieu désigné par d'autres : l'espace privé au milieu de la sphère seigneuriale, l'espace domestique destiné aux valets, que Figaro s'approprie avec joie est d'emblée « miné », piégé, déprécié.  Ce lieu clos et nu, à l'origine de la pression dramatique, est le lieu de convergence de tous les conflits : conflits de désir, de l'argent, du pouvoir.

(Notons qu'un autre lieu répondra à ce lieu stratégique à l'acte II, c'est la chambre de la Comtesse - néanmoins, l'unité de lieu est maintenue, puisque tout se passe dans le château).   La fonction symbolique : un espace menacé  . »

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