Commentaire "Le lac" (Alphonse de Lamartine)

« question rhétorique exprime l'impuissance et le désespoir.

Lamartine reprend la métaphore antique de la vie qui coule comme un fleuve, qu'il rajeunit par l'image de l'océan des âges et des hommes comparé à un navire (vers 3) errant sur l'océan, métaphore romantique qui parcourt la poésie du dix neuvième siècle jusqu'à Rimbaud ("Le bateau ivre").

Le thème du souvenir est présenté ensuite à travers l'invocation au lac car le lac est doté de mémoire.

Il s'agit de la conception romantique de la nature : témoin vivant, complice et confident de l'homme dans son malheur.

Inversement, le poète romantique projette sur la nature ses propres sentiments : il attribue à la nature des qualités humaines par hypallage ("flots chéris").  Enfin, le thème amoureux est introduit discrète car la femme aimée est absente : elle n'apparaît qu'à grzverr& le pronom personnel "la" et l'adjectif possessif "ses" vers douze.

Le lyrisme dans.

E premier mouvement est marqué par : - la question rhétorique (strophe un)  - l'apostrophe ("ô lac") - l'impératif  - l'anaphore ("ainsi" vers un, dix, onze)  Tous ces procédés expriment l'émotion, la mélancolie et le désespoir.

L'expression eu lyrisme se fait également par le moyen de la métrique et en particulier par le rythme des alexandrins qui est caractérisé dans la premier mouvement par la régularité et par l'amplification symbolisée par la diérèse du vers seize.  Le deuxième mouvement du vers vingt et un au vers trente six a un statut particulier : il s'agit en quelques sortes d'un poème dans le poème, d'un discours dans le discours (technique de la mise en abyme).

Le poème fait parler la femme aimée qui s'adresse au Temps destructeur.

Ce mouvement complète et approfondie la méditation sur le temps.

Dans cette invocation, elle demande au temps de s'arrêter et de s'apesantir sur les moments de bonheur car le temps est paradoxal (opinion contraire à l'opinion commune) : il passe trop vite pour les gens heureux et trop lentement pour ceux qui souffrent (vers vingt cinq à vingt huit).

L'invocation au temps se termine par un appel à profiter du moment présent qui s'inscrit dans la tradition d'Epicure et du Carpe Diem d'Horace (pour mémoire la morale épicurienne repose sur la satisfaction des désirs à la différence de la. »