Commentaire La Besace - La fontaine
Publié le 26/10/2013
Extrait du document


«
esthétique. Les animaux accordent beaucoup d'importance à leur apparence. Ceci est,
implicitement, une r
éférence à la vanit é des courtisants, et plus g énéralement à celle de
l'
être humain. Cette caract éristique des personnages est d'autant plus pr ésente puisque les
critiques adress
ées sont virulentes comme l'ours qui caract érise l’ éléphant par une « masse
informe et sans beaut
é » (v.18). De plus, un animal en d énigre syst ématiquement un autre
tout au long de la fable, cette vanit
é touche tous les personnages, ce qui nous enseigne une
id
ée relative des jugements.
Les animaux de la fable de La Fontaine poss
èdent un amourpropre tr ès exag éré et
ridicule. Tandis que Jupiter leur offre la possibilit
é d'effacer l'un de leurs d éfauts, aucun
d'entre eux n'en profite. Au contraire, chacun en d
énonce sans cesse un, et ceci d ès le
premier animal interrog
é. En effet, le singe semble tr ès étonn é, surpris, par la question de
Jupiter, et lui r
épond par trois autres questions : « moi ? » (v.9) ; « pourquoi moi ? » (v.9) et
« n'aije pas quatre pieds aussi bien que les autres ? » (v.10). Ainsi, chacun,
écartant une
critique sur son apparence, vient se d
éfendre en d énigrant un autre animal. Aucun ne se
remet en question et tous ratent une opportunit
é d'effacer l'un de leurs d éfauts dominants à
cause de leur amourpropre exacerb
é.
La fable sert d'illustration
à une morale, explicite ou implicite. Dans « La Besace », La
Fontaine d
énonce l'amour propre des hommes grace à la mise en scene de ce bestiaire.
Cette fable pr
ésente à la fin un paradoxe amusant. En effet, chaque animal veut se
distinguer des autres tandis que la morale les r
éunit dans un seul et m ême gros d éfaut : « le
fabricateur souverain/nous cr
éa besaciers tous de m ême mani ère » (v.3233). De plus, dans
cette morale, le fabuliste s'inclut par le pronom personnel « nous », r
épété aux vers
28,29,30 et 33 et par l'adjectif possessif « notre », cit
é au vers 28. Cette inclusion de La
Fontaine dans sa propre morale permet ainsi d'accentuer le pr
ésent de v érité générale de
celleci. Ce d
ésir des hommes de se distinguer des autres est d'autant plus marqu é avec
des figures d'insistance. On trouve « lynx envers nos pareils et taupes envers nous » (v.29)
qui est un parallelisme, ainsi que deux chiasmes, le premiers regroupe le vers 3 et le
deuxieme est pr
ésent dans les deux dernoers vers de la fable.
Cependant, La fontaine a recours aux mythes et aux all
égories pour emporter l'adhesion
de son lecteur. Il emploie la p
ériphrase « le fabricateur souverain » afin de designer dieu.
Puis, il emploie l'allegorie « Jupiter » un symbole qui plonge le lecteur dans une atmosphere
mythologique. . L'apologue est un mode d'argumentation indirecte qui vise
à eduquer le
lecteur tout en le divertissant
à l'aide d'un recit image, c'est pourquoi le narrateur met en
exergue la metaphore fil
ée de la besace « besacers » ; « poche » ainsi que l'humanisation
des animaux « mon frere l'ours » ; « dame fourmi » ; « l'elephant ayant
écout é ». Si les
animaux sont humanis
és, c'est pour mieux animaliser les hommes et donc les desacraler.
Ainsi, Jean de La Fontaine met en scene dans « La Besace » un bestiaire ayant pour but
de denoncer l'amourpropre exacerb
é des hommes. Commme à son habitude, il a su mettre .
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