Commentaire Eluard - Capitale de la douleur
Publié le 01/10/2015
Extrait du document


«
jusqu’au regard porté sur le monde (v.6, 7, 8).
Ce qui peut faire écho aux yeux de la femme.
La beauté
repose aussi sur des qualités telles que : la pureté, la luminosité et sur l’évocation des « sourires » qui
renvoie à un caractère joyeux qui peuvent être associé à l’innocence, aux « yeux purs ».
On a bien à
faire au portrait d’une femme sensorielle et qui semble être source de désir.
2) Le visage d’une figure maternelle.
Dans le portrait dressé, on peut voir également la figure maternelle.
Le champ lexical qui renvoi au
nid protecteur est présent : « berceau », « couvé », « paille » et l’image des « ailes… lumière » (v.7).
Derrière la protection, il y a l’idée de dépendance soulignée par la récurrence du verbe « dépendre »
qui peut être mis en lien avec la maternité.
Cette complicité avec la femme aimée peut prendre la
forme de l’intimité filiale.
Cette femme a donc un 2 ème
visage : celui de la mère.
3) La muse.
Une troisième approche se dessine : celle de la muse.
Elle semble stimuler l’énergie du lecteur.
Le
poète créait un lien étroit entre la femme et sa vie (« vécu » = « vu »).
Il créait un lien de cause à effet
(v.5).
Très vite, (v.6) les yeux de la femme apparaissent comme une fenêtre ouverte sur le monde : les
yeux s’ouvrent sur le monde.
La plume du poète peut apparaître comme une sorte de prolongement
du regard.
Le regard de la femme est source de travail poétique.
CCL : Paul Eluard dresse le portrait de l’amour qui peut prendre plusieurs formes mais une conception
de l’amour qui se pose sur la vie elle-même.
L’amour a le pouvoir de transfigurer le monde.
II.
Le pouvoir de transfiguration de la femme aimée.
1) Un nouveau regard sur le monde grâce à un réseau d’images.
Dans la deuxième et troisième strophe, le poète décrit le monde « vu » par les yeux de la femme
aimée.
Le 1 er
défi est de transcrire de la manière la plus juste possible et de garder mémoire de ce qui
est vu en un temps donné.
L’évocation du temps qui passe et des jours qui se succèdent (v.3 =
auréole, temps = berceau, berceau = nuit).
Ce réseau d’images met en évidence l’évolution du regard
de la femme ce qui permet de circonscrire l’ensemble du monde : v.6 = perception proche, « vent »
renvoie aux « ailes », lumière = jour qui se lève, évocation de la mer, astres = forme infinie, univers
immense = regard de plus en plus ample.
V.14 = monde entier renvoie à la capacité d’envelopper le
monde.
Auteur créait réseau d’images qui permet d’agrandir le regard.
2) L’importance des couleurs et de la perception réalité imperceptible à l’œil nu.
La vue est le sens le plus développé et présent dans le poème : les couleurs évoquées sont éclatantes
(lumière, aurore, paille, astre, sang, ciel, mer = couleurs primaires).
Il ya la présence de couleur
complémentaire au travers des feuilles, du jour.
Les couleurs sont évoqués, suggérés mais jamais
nommes : l’auteur évoque les sources des couleurs.
Ces suggestions successives permettent la mis en
place d’images incongrues qui rendent compte d’une perception de la réalité qui repose sur
l’association d’idées et de sonorités.
3) Les synesthésies.
Au-delà des couleurs, le poète expose des synesthésies (perception sensorielle simultanée).
La
synesthésie plus évidente au vers 7 : sourires parfumés.
Le poète créait un univers fait de concret et.
»
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