Commentaire d'un texte de Boris Vian : lettre ouverte à monsieur Paul Chabert
Publié le 01/09/2013
Extrait du document
«
quelques hommes politiques l'imposent à des civils qui n'en comprennent pas les enjeux.
Il emploie
pour cela un lexique péjoratif pour souligner son inutilité : « ordres vides », « prétextes fallacieux », «
imbécile » et accuse son interlocuteur d'être belliqueux, le tournant en dérision : «(...) reconnaissez que
vous étiez plus doué pour la guerre que pour la paix.(...) ».
Il met ainsi en cause les intérêts strictement politiques qui sont en jeu et le rôle des pouvoirs qui
manipulent et désinforment et traduit son indignation avec des phrases amples et des images
saisissantes propres, cette fois-ci, au registre oratoire « (…).des civils que l'on a revêtus d'un uniforme
pour pouvoir les tuer comme de simples objets (...) » ou encore « Le pays entier s'est élevé contre la
guerre d'Indochine lorsqu'il a fini par savoir ce qu'il en était, et les jeunes qui se sont fait tuer là-bas
parce qu'ils croyaient servir à quelque chose- on le leur avait dit.(...).
L'émotion suscitée est forte à la
pensée de cette jeunesse sacrifiée qu'on envoie au front sans raison.
C'est donc une attaque directe du pouvoir politique et une incitation forte à la désertion qui prend le
contre-pied des opinions généralement admises dans la société de son époque : le patriotisme et la
nécessité de servir son pays.
L'auteur refuse d'être un pantin manipulé alors que les guerres sont loin
d'être toujours « inévitables ».
Il fait ainsi de l'objet du débat un objet de scandale et d'indignation.
Pour traduire son indignation, nous avons vu que l'auteur se sert du registre oratoire et de ses effets
d'amplification.
Il utilise également un autre procédé de ce même registre, l'opposition : ( …) « et
jamais je n'ai eu le désir d'insulter les anciens combattants des deux-guerres, les résistants parmi
lesquels je comptais des amis, et les morts de la guerre -parmi lesquels j'en comptais bien d'autres.
», il
est, en effet paradoxal d'insulter des amis.
L'utilisation de l'antithèse : « (...) je ne les insulte pas, je les
pleure » est aussi très efficace pour refuter ce dont on l'accuse .
Dans le texte B, Boris Vian utilise tour
à tour le registre polémique et oratoire pour se défendre et condamner la guerre.
En effet, dans cette lettre engagée, Boris Vian utilise différents procédés pour persuader.
Il emploie
ainsi le ton passionné du registre polémique : « S'il s'agit de tomber au hasard d 'un combat ignoble
sous la gelée de napalm, pion obscur dans une mêlée guidée par des intérêts politiques, je refuse et je
prends le maquis » allant jusqu'à comparer la désertion et la Résistance.
Les procédés d'insistance de
ce même registre, avec la répétition de « s'il s'agit » ( anaphore) donne plus de force à sa position : il
accepterait la guerre si elle était justifiée.
Il condamne donc la guerre lorsqu'elle est vide de sens et que
quelques hommes politiques l'imposent à des civils qui n'en comprennent pas les enjeux.
Il emploie
pour cela un lexique péjoratif pour souligner son inutilité : « ordres vides », « prétextes fallacieux », «
imbécile » et accuse son interlocuteur d'être belliqueux, le tournant en dérision : «(...) reconnaissez que
vous étiez plus doué pour la guerre que pour la paix.(...) ».
Il met ainsi en cause les intérêts strictement politiques qui sont en jeu et le rôle des pouvoirs qui
manipulent et désinforment et traduit son indignation avec des phrases amples et des images
saisissantes propres, cette fois-ci, au registre oratoire « (…).des civils que l'on a revêtus d'un uniforme
pour pouvoir les tuer comme de simples objets (...) » ou encore « Le pays entier s'est élevé contre la
guerre d'Indochine lorsqu'il a fini par savoir ce qu'il en était, et les jeunes qui se sont fait tuer là-bas
parce qu'ils croyaient servir à quelque chose- on le leur avait dit.(...).
L'émotion suscitée est forte à la
pensée de cette jeunesse sacrifiée qu'on envoie au front sans raison.
C'est donc une attaque directe du pouvoir politique et une incitation forte à la désertion qui prend le
contre-pied des opinions généralement admises dans la société de son époque : le patriotisme et la
nécessité de servir son pays.
L'auteur refuse d'être un pantin manipulé alors que les guerres sont loin
d'être toujours « inévitables ».
Il fait ainsi de l'objet du débat un objet de scandale et d'indignation..
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