commentaire discours de la boétie
Publié le 10/11/2012
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«
convainquant, la Boétie fait usage de l'exemple des voleurs pour illustrer la
possible
égalit é entre malfaiteurs. Il se sert aussi d'une citation d'Esope
« je t'irais volontiers voir en ta tani
ère : mais je vois bien assez de traces de b êtes
qui vont en avant vers toi, mais qui reviennent en arri
ère, je n'en vois pas une »
(l.23
à 25) pour montrer concr ètement au peuple la marche à suivre.
Enfin, nous remarquons que le texte est
à tonalit é didactique. Ainsi, nous
constatons que le texte est structur
é. En effet, l'auteur utilise du pr ésent de v érité
g
énérale, des liens logiques, fait appels à des exemples et citations. Il s'agit l à de
caract
éristiques propres au registre didactique dont on parle pour un texte dont le
but est d'enseigner, de transmettre un savoir ou une morale. Nous verrons
toutefois que le texte ne comprend pas qu'un seule registre.
En somme, Etienne de la Bo
étie à écrit le Discours de la servitude
volontaire sous forme d'un texte argumentatif
à tonalit é didactique. Nous verrons
é
galement que, nous pouvons discerner une d éfinition affiner de l'amiti é au fil du
texte. L'auteur fait l'
éloge de l'amiti é et bl âme la tyrannie. Il s'agit de caract ère
propres au registre
épidictique. Nous allons nous int éresser à comment cela
s'articule au sein de l'extrait.
Dans un premier temps, nous constatons que l'amiti
é est repr ésent ée
comme valeur immacul
ée, sup érieure et r éserv ée à une élite morale. En effet, la
Bo
étie fait usage d'un vocabulaire m élioratif, en l'occurrence « int égrit é » (l.4),
« constance » (l.5) ou m
ême « sacr é » (l.1), pour d ésigner l'amiti é. Il fait l' éloge de
cette valeur moral en l'associant
à du lexique religieux « c'est un nom sacr é »
(l.1). De plus, l'auteur place cette valeur moral
à un rang sup érieure. Ainsi, il
souligne que l'amiti
é n'est pas quelque chose d'accessible à tous. Puis La Bo étie,
nous livre de nombreuses nuances qui codifient l'amiti
é, à travers l'usage de
formules restrictives. L'amiti
é n'existe que pour cat égorie d'individus « Elle ne se
fait jamais qu'entre gens bien » (l.12) et ne peut exister que sous certaines
conditions morales « ne se reprend que par une mutuelle estime » (l.2). Enfin, La
Bo
étie d éfinit l'amiti é que par ce qu'elle n'est pas et ce qu'elle ne peut tol érer.
Ainsi, l'amiti é ne peut tol érer la malveillance, dont on trouve le champ lexical, en l'occurrence « cruaut é » (l.5), « d éloyaut é » (l.6) et « injustice » (l.6). Il établit un r éseau de distinctions afin d’ éviter tout confusions. Il oppose le « complot » (l.7) à la « compagnie » (l.7), « s'entraiment » (l.7) à « s'entrecraignent » (l.8) et enfin « l'amis » (l.8) et la « complice » (l.8). Dans un deuxi èmement temps, La Bo étie nuance son propos en r épondant à une objection possible exprim ée par la tournure « quand bien cela n'emp êcherait point » (l.9) signifiant que la complicit é n'exclue pas l'amiti é. Ainsi, à partir de cette objection, il conc ède une d éfinition plus large de l'amiti é « qui a . »
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