Commentaire de traductions Ovide, l'Art d'Aimer Vers 415 à 426 (langue ancienne)
Publié le 21/08/2012
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Dans la traduction 2, Charles Nisard parle de « regarder comme néfastes «, ce qui est lourd, alors que la traduction 3 propose la forme « soit néfaste à tes yeux «, qui suit la même image mais est nettement plus fluide. Dans la même idée, Charles Nisard traduit ars par « moyens «, ce qui est lexicalement correct, mais ne laisse pas transparaitre l'idée d'Art qui est dominante dans l'ouvrage original. Le traducteur 4 utilise aussi parfois un registre mal adapté, notamment en traduisant quo carpat cupidi amantis opes par « plumer les amoureux transis «, qui est très familier, ainsi que merces par « camelote «, qui est péjoratif. Enfin, les traductions 2 et 4 ne respectent pas la forme du discours. En effet, la traduction 2 transcrit les quatre derniers vers par un discours direct alors qu'il est indirect dans le texte. La traduction 4 retranscrit elle aussi un discours indirect en discours direct au vers 421 avec « Fais-nous voir que tu as du gout «. Il utilise aussi un discours indirect libre pour le dernier vers. La traduction 3, quant à elle, suit le texte latin, tant la syntaxe que la grammaire.
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- LORRIS, Guillaume de (début du XIIIe siècle-vers 1237/1240) Poète L'unique texte laissé par ce poète, le Roman de la Rose, suppose une connaissance profonde de L'Art d'aimer du poète latin Ovide ainsi que la connaissance des romans de Chrétien de Troyes.
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